BIOFORCE - Renforcement des capacités des Réfugiés et Déplacés internes au Niger pour l'accès aux métiers de l'humanitaire et du développement (RECAP REF)

Contexte et problématique :

Sur les 1,5 million de réfugiés en Afrique de l’Ouest et Centrale, plus de 930.000 ont moins de 25 ans. La région comporte également plus de 7,3 millions de personnes déplacées internes. Dans ce contexte, les perspectives et les possibilités d'éducation, de formation professionnelle et d’accès au marché de l’emploi pour les jeunes déplacés de force sont donc extrêmement limitées, et ces derniers doivent relever des défis toujours plus importants pour atteindre l’autosuffisance. Il est à noter qu’un grand nombre de jeunes réfugiés disposent d’un niveau post bac. En parallèle, la crise sanitaire mondiale a confirmé et accéléré la nécessité d’augmenter urgemment, en volume et en compétences, le nombre d’acteurs locaux qualifiés et compétents pour répondre aux crises.

Fort de ce constat, la Principauté de Monaco, BIOFORCE et le HCR ont signé le 22 juin 2021, à l’occasion de la Journée Mondiale des Réfugiés, un Protocole d’Entente pour la mise en place d’un projet en faveur de l’accès des personnes réfugiées issues de la région de la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (C.E.D.E.A.O.) à des formations aux métiers de l’humanitaire.

Le présent projet pilote déployé au Niger est la traduction opérationnelle de ce Protocole d’Entente. Il va permettre à 159 jeunes réfugiés d’accéder à la formation à des métiers de l’humanitaire et du développement. Il s’agit en effet de donner un rôle central aux populations réfugiées et déplacées dans la préparation et la mise en œuvre des programmes d’assistance qui leur sont destinés, dans la lignée des engagement pris lors du Sommet mondial sur l’action humanitaire d’Istanbul en 2016.

Pour ce faire, le HCR, l’Institut Bioforce et l’ONG nigérienne FORSANI sélectionneront les jeunes réfugiés et leur proposeront plusieurs formations dispensées au Niger et à Dakar (Centre de Formation Bioforce Afrique que la Coopération de Monaco soutient par ailleurs). De plus, une formation spécifique adaptée aux besoins des professionnels de l’humanitaire et du développement sera créée au Niger. En parallèle, un travail important sera réalisé par BIOFORCE et le HCR pour faciliter l’insertion professionnelle au Niger notamment des réfugiés et des personnes déplacées.

En complément de l’appui financier apporté par le Gouverment princier, un poste de Chargé de projet sous statut de Volontaire international de Monaco est également financé.

Ainsi, en renforçant l’autonomisation des réfugiés et des personnes déplacées, le projet s’inscrit dans le cadre du Pacte Mondial pour les Réfugiés des Nations Unies ainsi que dans la stratégie du HCR « Education des réfugiés 2030» : faire en sorte que 15 % d'étudiants réfugiés aient accès à l'enseignement supérieur d'ici 2030 (contre 3% actuellement). La Principauté et BIOFORCE ont enregistré ce projet comme engagement au titre du Pacte Mondial pour les réfugiés. Un point d’étape sera présenté lors du deuxième Forum Mondial pour les Réfugiés en 2023.

Bénéficiaires

Bénéficiaires directs :

• 159 réfugiés et déplacés internes au Niger ou de la zone de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ;
• 41 organisations de la zone CEDEAO.

Bénéficiaires indirects : 435 personnes.

Objectif général du projet :

Renforcer les capacités des réfugiés et déplacés internes du Niger pour les rendre acteurs de la réponse humanitaire au sein de la zone CEDEAO.

Objectif spécifique :

Favoriser l’accès à la formation et l’insertion professionnelle des réfugiés et déplacés internes du Niger au sein du secteur humanitaire.

Résultats attendus :

• Les réfugiés et déplacés internes ont accès à une offre de formation continue dans les domaines de compétences essentielles du secteur humanitaire ;
• Les réfugiés ont accès à une offre de formation diplômante aux métiers de l’humanitaire ;
• Les réfugiés et déplacés internes bénéficient d’un dispositif d’accompagnement à l’emploi au sein des organisations du secteur humanitaire de la zone CEDEAO ;
• Une nouvelle offre de formation métier répondant aux besoins du secteur humanitaire est développée.