AMADE - Amélioration de l'accès à une éducation de qualité sur le plateau de Ganguel

Contexte et problématique :

Le Gouvernement de Monaco et la République du Niger ont conclu, le 21 mars 2019, un Accord-Cadre de Coopération, qui cite notamment l’éducation parmi les domaines prioriataires de coopération.

Le Niger est un pays sahélien marqué par de fortes instabilités sur le plan climatique et par une très haute vulnérabilité du point de vue économique et alimentaire. C’est l’un des pays les plus vastes de l’Afrique de l’ouest avec une superficie de 1 267 000 km2. Le Niger demeure un pays très pauvre avec des ressources humaines limitées et les indicateurs sociaux sont très faibles comparés à la moyenne de l’Afrique Subsaharienne. Le pays est classé en dernière position au monde sur l’indice de développement humain (189^ème sur 189 pays en 2018, PNUD). Avec une population estimée à 22.4 millions d’habitants (Banque Mondiale, 2018), le Niger doit faire face à de nombreux défis,  parmi lesquels figure notamment l’éducation.

Malgré des investissements significatifs dans le domaine de l’accès à l’éducation, notamment par l’adoption du Plan Sectoriel de l’Education 2014-2024, de nombreux défis restent à relever, notamment en termes d’infrastructures, puisque près de la moitié des salles de classe mises à disposition des élèves et des enseignants sont en paillottes, et seulement une école sur 10 bénéficie de latrines. Près de de 50% des enfants nigériens de 7 à 16 ans ne sont pas scolarisés. A ce faible taux de scolarisation s’ajoute également la question de la parité, notamment liée à l’insécurité, à la distance, ou encore au mariage forcé, qui dissuadent les familles d’inscrire leurs filles à l’école. Le taux de scolarisation des filles au primaire s’élève à 66% (contre 71% pour les garçons), et uniquement 17% des filles finissent le cycle secondaire (contre 24% pour les garçons) (UNICEF).

Le plateau de Ganguel, bien que situé à quelques kilomètres de la capitale, entre la commune V périurbaine de Niamey et la commune de Bitinkondji, constitue un territoire profondément rural et pauvre, marqué par la faible scolarisation et les inégalités d’accès. Dans ce contexte, le présent projet, initié en partenariat avec le Ministère de l’Education nigérien, a pour objectif de contribuer à pallier l’insuffisance d’écoles de proximité, le manque d’équipements adéquats ainsi que le mauvais état de certaines écoles. Une première phase de projet a permis à 1040 élèves, dont environ 400 jeunes filles, de cinq écoles primaires et d’un collège de bénéficier de salles de classe en dur équipées. En complément de ces infrastructures, le programme a notamment renforcé les capacités du comité de gestion (COGES) communal, formé des représentants des autorités locales, des parents d’élèves et des enseignants, qui a participé à la promotion et à la sensibilisation de la scolarisation des jeunes filles et à la lutte contre les mariages précoces et forcés.

Cette seconde phase de projet visera à consolider les acquis de la première phase de ce programme. Les axes d’amélioration/d’intervention du présent projet portent sur l’amélioration de la qualité des salles de classe, de l’état des latrines, des points d’eau ainsi que de l’accès à l’énergie. L’accent sera également mis sur la sensibilisation à l’importance de la scolarisation, notamment des jeunes filles.

Bénéficiaires  :

Bénéficiaires directs : 1557 élèves répartis comme suit : Primaire : 1 060 élèves de 4 écoles (Sétoré, Kosseye, Karey Gorou, Daraina), dont 528 filles ; Secondaire : 497 élèves au sein du collège de Saga Fondo, dont 190 filles.

Bénéficiaires indirects : Les parents d’élèves, les acteurs locaux, et la population des 5 villages dans lesquels se trouvent les établissements scolaires, soit environ 5 000 personnes.

Objectif général du projet :

Promouvoir et améliorer l’accès à une éducation primaire et secondaire de qualité pour les jeunes filles sur le plateau de Ganguel.

Objectifs spécifiques :

• Améliorer les conditions de travail au sein des établissements cibles.
• Fournir aux élèves le matériel adapté à leur bon apprentissage.
• Identifier les freins à la scolarisation, en particulier des jeunes filles, et mettre en place les mécanismes de sensibilisation adaptés auprès des acteurs locaux.

Résultats attendus :

• 6 salles de classe sont construites au sein de 3 écoles primaires (Daraina, Sétoré et Karey Gorou) et 4 salles de classe sont construites au collège de Saga Fondo ;
• 3 établissements scolaires sont équipés de latrines et 2 établissements disposent d’un accès à l’eau ;
• Le collège de Saga Fondo est électrifié ;
• Les salles de classe nouvellement construites sont équipées en tables/bancs et autres équipements nécessaires (chaises, bureau, armoire …) ;
• Les écoles primaires sont équipées en manuels scolaires conformes au programme nigérien ;
• Le COGES (Comité de Gestion) est mobilisé et renforcé dans ses fonctions ;
• Le COGES est en mesure de mener des activités de sensibilisation auprès des acteurs de la zone d’intervention.