SFB/Groupe SOS International - NAFASS : Parcours de formation professionnelle aux métiers de la restauration

Contexte et problématique :

La jeunesse marocaine (15 – 24 ans) est particulièrement touchée par le chômage. Le rapport sur le paysage de l’emploi au Maroc 2021 de la Banque Mondiale et le HCP note que 29% des jeunes au Maroc ne sont ni en formation scolaire ni salariés, et 65,8% d’entre eux sont dans cette situation depuis plus d’une année. Ainsi au Maroc, 1 jeune sur 4 est un NEET et 73,4 % des jeunes au chômage n’ont jamais travaillé.

En parallèle le Maroc manque de main d’œuvre qualifiée dans certains domaines, notamment dans l’hôtellerie et la restauration. Ce secteur, qui profite de l’essor du développement du tourisme national et international, contribue à hauteur de 7% au PIB national (rapport 2019 du Haut-Commissariat au Plan) et est l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois avec 550.000 emplois directs en 2019, soit près de 5% de l’emploi dans l’ensemble de l’économie. Il est reconnu pour son rôle d’ascenseur social. Malheureusement, c’est aussi l’un des secteurs qui ont le plus subi les effets du Covid-19. En effet, le personnel de l’hôtellerie et la restauration a déserté face à la précarité qui s’y était installée. Aujourd’hui, malgré la reprise, les professionnels du tourisme national peinent à trouver de bons profils qualifiés.

A Casablanca, capitale économique du Maroc et troisième destination touristique du pays, l’on compte  plus de 900 établissements de restauration. En 2022, la région de Casablanca-Settat concentre près du cinquième (19,1%) des jeunes de 15 à 24 ans de l’ensemble du Maroc selon le HCP avec un taux de chômage de 48% pour cette catégorie.

C’est en se basant sur le constat de cette double problématique socio-économique à Casablanca que le projet Nafass est né. Il s’agit d'ouvrir une école de formation innovante et inclusive aux métiers de la restauration et de contribuer à l'intégration socio-professionnelle durable de jeunes défavorisés.

Pour ce faire, la SFB et le Groupe SOS International auquel elle appartient s’appuieront sur un réseau important d’ONG marocaines travaillant avec la jeunesse en difficulté, l’Institut français de Casablanca pour l’apprentissage du français professionnel ainsi que sur des entreprises dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration qui accueilleront et accompagneront vers l’emploi les jeunes formés au sein du restaurant d’application. Ce projet au travers de l’association française Cuisine Mode d’emploi sera parrainé par Thierry Marx Ce projet prévoit enfin une autonomie financière à moyen terme grâce à la mise en place d’un certain nombre d’activités génératrices de revenu (service journalier au sein du restaurant d’application, service traiteur, ateliers de cuisine, diner de gala, etc).

Bénéficiaires directs :

• 288 jeunes dont un minimum de 30% de jeunes filles ;
• 30 entreprises soit 60 professionnels.

Objectif général du projet :

Contribuer à l’intégration socio-professionnelle de jeunes défavorisés au Maroc par la formation professionnelle aux métiers de la restauration et la promotion des arts de la table et culinaires.

Objectifs spécifiques :

• Favoriser l’insertion socio-professionnelle de jeunes défavorisés par la formation professionnelle gratuite aux métiers de l’hôtellerie et la restauration professionnelle ;
• Sensibiliser et accompagner les employeurs dans les métiers de l’hôtellerie et de la restauration dans l’insertion professionnelle des NEETs ;
• Participer à la promotion du patrimoine et de l’art culinaire et à la sensibilisation à la restauration durable.

Résultats attendus :

• Plus de 90 jeunes sont diplômés chaque année de l’Ecole de formation aux métiers de la restauration, soit plus de 270 jeunes sur la durée du projet ;
• 90% des jeunes diplômés de l’école de formation sont insérés/embauchés au sein de restaurants ou hôtels au Maroc ;
• Les capacités des collaborateurs (tuteurs ou maîtres d'apprentissage) des 30 entreprises partenaires sont renforcées afin de leur permettre d'accompagner les jeunes recrues issues de milieux défavorisés durant leur période de stage/formation ;
• Plus de 250 personnes sont sensibilisées au patrimoine culinaire et aux enjeux du tourisme durable.