Transformer la prise en charge des nouveau-nés atteints de septicémie en Afrique du Sud et dans des pays clés d’Afrique Sub-Saharienne

Domaine d'intervention
SANTÉ
Partenaire
Fondation GARDP
Dates
Du 01 septembre 2022 au 31 décembre 2024
Financement
400 000 €
Horaires d'ouverture

Contexte et problématique

Malgré les progrès de ces dernières décennies pour réduire la mortalité maternelle et infantile à l’échelle internationale, la mortalité néonatale (durant le 1er mois de vie) reste encore très élevée notamment en Afrique Sub-saharienne (27 décès pour 1000 naissances vivantes) et correspond à 47% des décès d’enfants de moins de cinq ans. La communauté internationale s’est fixée l’objectif de ramener ce taux à 12 décès pour 1.000 naissances vivantes (ODD n°3 – cible 3.2). Parmi les 2.4 millions de décès néonataux annuels, 15% sont liés aux infections sévères (septicémie). Or, l’utilisation intensive d’antibiotiques a favorisé la résistance aux médicaments qui représente 40% des infections bactériennes parmi les nouveau-nés hospitalisés, entrainant une mortalité plus importante. Dans les pays à revenu intermédiaire comme l’Afrique du Sud, classée 109ème sur 191 pays à l’indice de Développement Humain en 2022, le nombre croissant d’accouchements dans les hôpitaux expose les nouveau-nés aux bactéries multi résistantes, fréquentes en milieu hospitalier.

Les indicateurs de santé en Afrique du Sud et dans les pays de la sous-région restent médiocres par rapport aux pays ayant des niveaux de développement similaires. Les taux de mortalité néonatale y sont de 21‰ en Afrique du Sud, 20‰ au Kenya, 28‰ en RDC, 24‰ au Ghana et 34‰ en Ouganda.

Basée à Genève, GARDP (Global Antibiotic Research and Development Partnership) est une fondation de recherche et de développement à but non lucratif fondée en 2018 par l’OMS et la fondation suisse Drugs for Neglected Diseases Initiative (DNDi). GARDP travaille en partenariat avec une multiplicité d’acteurs (gouvernements, secteur privé, universités, experts internationaux) afin d’adopter des solutions innovantes pour lutter contre la résistance aux antibiotiques à travers la recherche et le développement de nouveaux traitements.

La 1ère phase de ce projet (2018-2021), financée en partie par la Coopération monégasque, était une première étape cruciale dans l’objectif d’amélioration des soins pour les nouveau-nés atteints de septicémie. Elle a permis d'identifier les limites de l’utilisation des traitements antibiotiques recommandés par l’OMS en matière d’infection sévère chez les nouveau-nés, tout en développant le réseau de recherche clinique parmi les experts africains. La phase II permettra d’évaluer l’efficacité des trois nouvelles combinaisons d’antibiotiques tout en renforçant les capacités locales des hôpitaux en termes de recherche clinique et de prise en charge des nouveau-nés.

Le projet sera réalisé en Afrique du Sud, au Kenya, en RDC, en Ouganda et potentiellement au Ghana afin de mettre en réseau les différents sites de prise en charge des nouveau-nés.

Le soutien du Gouvernement Princier à ce programme d’envergure permettra de contribuer à la mise à jour des lignes directrices nationales et internationales sur l’utilisation des antibiotiques et de renforcer la prise en charge des nouveau-nés afin, à terme, de réduire la mortalité néonatale dans ces pays et au niveau mondial. Ce projet contribuera pleinement aux cibles 3.2 « D’ici à 2030, éliminer les décès évitables de nouveau-nés et d’enfants de moins de 5 ans […] » , 17.6 (coopération scientifique) et 17.9 (renforcement de capacités).

Bénéficiaires

Bénéficiaires directs :

  • 3.000 nouveau-nés sur 3 ans (inclus dans l'essai clinique) dont 600 en Afrique du Sud ;
  • 10 Personnels de santé (médecins, microbiologistes, infirmiers) formés par site d’étude dont 40 en Afrique du Sud.

Bénéficiaires indirects :

  • le Ministères de la Santé des pays d’étude, les Nouveau-nés à risque au niveau international (1 à 3.4 millions) et l’OMS.

Objectif général

Contribuer à réduire la mortalité néonatale liée à la septicémie résistante aux médicaments en Afrique du Sud et dans d’autres pays clés d’Afrique sub-saharienne.

Objectifs spécifiques

  • Consolider le réseau néonatal clinique sud-africain ;
  • Étendre le réseau à d’autres pays d’Afrique subsaharienne (dans le cadre d’un réseau global) notamment au Kenya, en Ouganda, au Ghana et en République Démocratique du Congo ;
  • Établir une utilisation optimale des nouveaux schémas thérapeutiques de traitement de la septicémie chez les nouveau-nés au Kenya, en République démocratique du Congo, au Ghana, en Ouganda et en Afrique du Sud.

Résultats attendus

  • Les soins des nouveaux nés atteints de septicémie en Afrique du Sud et dans les pays clés de la Région sont améliorés ;
  • Les centres pédiatriques du réseau sud-africain et régional sont capables de fournir les meilleures pratiques de soins aux bébés atteints de septicémie et de mener des études cliniques pour déterminer l’utilisation appropriée des traitements existants et nouveaux ;
  • De nouveaux schémas de traitements sont établis ;
  • Des données sont disponibles pour informer sur les nouveaux protocoles de traitement et les directives au niveau national et global ;
  • Les capacités de prise en charge des nouveau-nés atteints de septicémie sont renforcées.