Projet d’appui à l’introduction d’écoles d’excellence à cantine scolaire

Domaine d'intervention
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Partenaire
Programme Alimentaire Mondial (PAM) Burundi
Dates
Du 01 septembre 2024 au 31 décembre 2027
Financement
1 000 000 €
Horaires d'ouverture

Contexte et problématique

Classé 187ème sur 191 pays à l’Indice de Développement Humain en 2022, le Burundi est confronté à d’importants défis, dont la pauvreté (72 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté). L’accès limité à des intrants agricoles de qualité et l’impact des chocs climatiques affectent la productivité agricole, alors que l’agriculture emploie plus de 80 % de la population. Le taux d’inflation moyen annuel en janvier 2024 de 26,1 %, atteignant même 34,9 % pour les produits alimentaires, 22,8 % pour le carburant, voire 49 % pour les légumes, et les pénuries de carburant et les difficultés de la chaîne d’approvisionnement, entravent la capacité du Burundi à atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

L’insécurité alimentaire est en hausse, touchant 5,4 millions de personnes dans le pays. Le faible niveau d’éducation et d’alphabétisation, en particulier chez les femmes rurales (32 % d’analphabètes contre 19 % des hommes), reste préoccupant, même si le Burundi a réalisé d’importants progrès en matière d’accès à l’éducation au préscolaire et au fondamental : l’achèvement du cycle fondamental (primaire, élémentaire et collège) reste en effet un problème puisqu’en 2020, seuls 27,4% des enfants qui sont entrés dans ce cycle l’ont achevé. 

L’alimentation scolaire contribue à relever les défis liés à la fréquentation, la rétention et l’achèvement dans les écoles publiques du cycle fondamental de meme que les questions relatives à la nutrition et à la santé. Depuis 2018, le Burundi est doté d’un Programme National d’Alimentation Scolaire (PNAS) dirigé par le ministère de l’Éducation Nationale et de la Recherche Scientifique à travers la Direction Nationale des Cantines Scolaires (DNCS), et mis en œuvre par le Programme Alimentaire Mondial (PAM).

Investissement essentiel dans le développement du capital humain, l’alimentation scolaire constitue également un filet de protection sociale pour les ménages vulnérables et véhicule le changement de comportement en matière de nutrition, d’hygiène, et de santé reproductive aussi bien pour les élèves que pour les communautés dont les parents participent activement dans la gestion des cantines scolaires. Le projet entend aussi mettre un accent particulier sur la réussite scolaire et l’épanouissement des filles et des adolescentes, en les sensibilisant sur les grossesses précoces et la gestion des cycles menstruels. De même, les achats de vivres locaux par les cantines scolaires permettront d’assurer un débouché aux petits producteurs et de  promouvoir le développement de l’agriculture et de l’économie locale. Enfin, le projet renforcera la capacité des communautés dans la création d’activités génératrices de revenus comme des ateliers de couture, la production des serviettes hygiéniques réutilisables, de briquettes pour la cuisson des aliments, et la fabrication de foyers améliorés pour les ménages.

Conformément à l’objectif du Gouvernement burundais d’atteindre la couverture universelle des cantines scolaires endogènes à base de produits locaux et d’en transférer la propriété et la gestion des opérations de l’alimentation scolaire d’ici 2032, le PAM initie donc le projet pilote “d’écoles à cantine scolaire d’excellence” dans 100 écoles fondamentales de 2 à 3 des 8 provinces bénéficiant du PNAS. Ce projet sera mis en oeuvre en collaboration avec ONUFEMMES, agence onusienne avec laquelle il s’agira d’un premier partenariat.

Ce projet contribue notamment à la mise en œuvre des ODD 2 « Faim Zero », 4 « Education de qualité » et 5 « Egalité entre les sexes ». Il contribue aussi au programme-phare « Alimentation scolaire ».

Bénéficiaires

  • directs : 82.000 écoliers et écolières qui recevront des repas sains et nutritifs et un paquet de services complémentaires ; les parents et membres des comités de gestion des cantines scolaires formés et appuyés dans les activités génératrices de revenus pour soutenir les écoles et améliorer leurs conditions de vie.
  • indirects : Les communautés environnantes aux écoles soutenues, les autorités responsables de l’éducation à tous les niveaux, les enseignants ainsi que les représentants d’autres secteurs impliqués dans le projet. 

Objectif général du projet

Améliorer l’impact du programme des cantines scolaires sur les bénéficiaires et la communauté en y introduisant un paquet de services intégrés et complémentaires en vue d’en faire des cantines scolaires d’excellence.

Objectifs spécifiques

  1. Mettre en place des infrastructures permettant le bon fonctionnement des cantines scolaires.
  2. Renforcer la capacité des membres des comités de gestion des cantines scolaires et les appuyer en matière de développement des activités génératrices de revenus.
  3. Contribuer à créer un environnement favorable pour une réussite inclusive des garçons, filles et adolescents en éducation et compétences de la vie.
  4.  Améliorer la rétention et la réussite scolaire des enfants en leur octroyant un repas chaud et nutritif à base de produits achetés localement.

Résultats attendus

1. Les 100 écoles ciblées disposent des infrastructures nécessaires au bon fonctionnement des cantines scolaires.
2. Les revenus des membres des comités de gestion des cantines scolaires ont augmenté.
3.1. Les adolescents à l’école, filles et garçons, améliorent leurs connaissances et leur comportement sur les compétences de vie intégrant le genre.
3.2. Les femmes, les filles, les hommes et les garçons, les médias et les leaders communautaires / religieux sont mobilisés pour s’engager en faveur de relations respectueuses de l’égalité des sexes au niveau communautaire.
4. 82000 écoliers et écolières dans 100 écoles fondamentales bénéficient de repas chauds et nutritifs préparés à base de vivres locaux.