Projet intégré de lutte contre la malnutrition dans les Communes de Fiaferana, Manandriana et Vilihazo – phase 2

Le Gouvernement de la Principauté de Monaco et la République de Madagascar ont signé en 2022 un Accord Cadre sectoriel de coopération dans le domaine de la santé, identifiant l’amélioration de la santé infantile comme l’une des priorités de coopération. Madagascar fait partie des pays les moins avancés et les plus pauvres au monde. Selon la Banque Mondiale, la pauvreté et l’insécurité alimentaire atteignaient des proportions critiques en 2022, 81% de la population Malgache vivaient en dessous du seuil de pauvreté dans sa forme multidimensionnelle. La même année, près de 2 millions de personnes souffraient de l’insécurité alimentaire dans le pays et cela ne cesse de s’aggraver avec les crises sanitaires, socio-économiques, politiques, climatiques, etc. Le pays est aujourd’hui identifié comme l’un des dix territoires qui subissent ou subiront les plus forts effets liés au changement climatique, déstabilisant notamment les périodes de culture lors de la saison des pluies et affectant un secteur agricole pourtant vital en termes de développement économique, de lutte contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire et nutritionnelle. Liée à cela, la malnutrition globale demeure un problème majeur à la fois de santé publique et socio-économique à Madagascar.

Elle touche une grande partie de la population, particulièrement les jeunes enfants et les femmes. La dernière enquête de référence sur l’enquête démographique et de santé réalisée en 2021 révèle que 40% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique ou retard de croissance. Les Hautes Terres Centrales présentent les prévalences les plus élevées et la région Analamanga où se situe le projet n’est pas épargnée car 48% des enfants de moins de 5 ans y sont touchés. Le projet TAMBATRA, initié en 2019, permet de s'attaquer à tous ces défis de part son approche multisectorielle (prévention de la malnutrition, sécurité nutritionnelle et alimentaire en milieu scolaire et au sein des ménages). Cette deuxième phase de TAMBATRA propose de renforcer les efforts entrepris lors de la première phase (2019-2023) et de consolider les activités initiées. TAMBATRA 2 s’appuiera sur deux partenaires de la première phase, le GRET et AVSF (Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières), et un nouveau, Un Enfant par Main, afin de permettre d’avoir un paquet plus complet d’interventions accessibles aux ménages ruraux des trois communes d'intervention (dont une nouvelle), et ainsi de favoriser des impacts plus significatifs sur la nutrition générale et en milieu scolaire, la sécurité alimentaire, l’environnement et les inégalités femmes-hommes. Les trois partenaires vont travailler en synergie pour la mise en œuvre de cette deuxième phase avec le GRET en chef de fil. Ils vont mettre en commun leurs expériences selon leurs domaines d'expertise respectif pour l'atteinte d'un objectif commun au projet. Des audits financiers externes des trois partenaires sont prévus dans le cadre de ce projet.  

Bénéficiaires directs : 13.900 personnes, notamment 3.000 enfants moins de cinq ans dont l’état nutritionnel est suivi au niveau des sites communautaires, 1.000 paysans sensibilisés sur les systèmes alimentaires, 558 ménages (408 de la phase I et 150 nouveaux) accompagnés et bénéficiaires d’appui sur la production agricole et l’élevage, 1.300 élèves bénéficiaires des cantines. 

Bénéficiaires indirects : 2.500 ménages ruraux, qui sont des ménages touchés indirectement via les actions de démonstrations des 558 ménages appuyés, l’ONN, l’ORN, le MEN, le Ministère de la Santé, la DRAE, les organisations de la société civile telle que l’APDRA, FERT, les collectivités.

Contribuer à la prévention durable de la malnutrition chronique par la promotion, et à la mise en place de systèmes alimentaires plus durables et plus favorables à la nutrition dans les communes de Fiaferana, de Manandriana et de Vilihazo.

1. Renforcer le système de santé pour la nutrition ;
2. Renforcer le système éducation pour la nutrition ;
3. Renforcer les systèmes alimentaires pour la nutrition.

• Le statut nutritionnel des enfants de moins de cinq dans les zones ciblées est amélioré ;
• La qualité de l'offre de services de santé communautaire est renforcée et les usagers sont sensibilisés en matière de santé maternelle et infantile et de la reproduction ;
• Les enfants scolarisés adoptent de bonnes pratiques nutritionnelles et alimentaires ;
• Un dispositif de cantines scolaires pérennes utilisant les produits locaux est mis en place et fonctionnel auprès des Ecoles Publiques Primaires (EPP) des deux communes appuyées ;
• Les ménages agricoles adoptent des techniques agricoles innovantes, améliorent leurs organisations pour une meilleure valorisation des produits, tout en préservant l'environnement ;
• Des outils et une stratégie de sensibilisation nutritionnelle à destination du monde agricole et adaptés au contexte des hautes terres de Madagascar sont conçus et une phase pilote est mise en œuvre.