« Lait et cantines scolaires » (Laitcol)

Domaine d'intervention
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Partenaire
GRET - Professionnels du développement 
Dates
Du 01 septembre 2022 au 31 août 2025
Financement
300 000 €
Horaires d'ouverture

Contexte et problématique

Le Burkina Faso, classé 183ème pays/189 au rang de l’IDH, est soumis à une instabilité nutritionnelle et alimentaire chronique et conjoncturelle. La situation nutritionnelle du Burkina Faso est caractérisée par des prévalences élevées de malnutrition chronique et de malnutrition aiguë et de carences en micronutriments chez les jeunes enfants, ainsi qu’une alimentation parfois insuffisante et non diversifiée des enfants qui vont à l’école et des adultes. Selon l’enquête nutritionnelle nationale de 2020, près d’un enfant sur dix agé de moins de 5 ans (9,1%) est en situation de malnutrition aiguë. En 2022, le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire devrait atteindre 2,6 millions de personnes selon les projections du PAM. Cette prévalence s’explique notamment par une sécurité alimentaire instable, des rendements agricoles insuffisants liés aux effets du changement climatique, ou encore un faible taux d’éducation nutritionnelle des parents. Par ailleurs, la carence en calcium due à des produits laitiers importés (Union Européenne, Chine…) à faible valeur nutritive (poudre de lait mélangé à de l’huile de palme) accroît le risque de malnutrition infantile.

En parallèle, le développement de la filière du lait local représente une opportunité majeure d’emploi et d’amélioration de la sécurité nutritionnelle au Burkina Faso. Pourtant, la production de lait local produit au Burkina Faso ne parvient pas à répondre à la demande croissante des consommateurs burkinabé. Celle-ci est en effet est freiné par les importations de poudre de lait de qualité nutritive moindre, mais vendues à des prix très concurrentiels. Cette situation entraine ainsi une pression à la baisse du prix du lait local, menaçant le revenu des producteurs de lait et donc leur intérêt à produire plus.

L’Accord-Cadre de Coopération signé entre Monaco et le Gouvernement du Burkina Faso en 2012, et son avenant signé en 2016, citent la santé, l’éducation et l’insertion socio-économique (article 4) au cœur des priorités de coopération entre les deux Etats. Par ailleurs, la sécurité alimentaire et l’accès au travail décent font partie des priorités de coopération du plan stratégique 2022-2024.

Le projet soutenu s’inscrit dans la continuité du vaste projet « Go-In Burkina » (2017-2022) mis en œuvre par le Gret et appuyé par la DCI et l’Union Européenne et reposant sur le développement de trois filières agricoles stratégiques : niébé, lait, et PFNL. Cette phase II renforcera la structuration de la filière lait dans la zone de Bobo-dioulasso pour i) améliorer la situation nutritionnelle des enfants via le développement d’un réseau de cantines scolaires et ii) promouvoir le développement économique de la filière lait pour donner des opportunités d’emplois aux jeunes. Le GRET étant un partenaire Européen privilégié de la Principauté, la DCI soutient par ailleurs plusieurs autres opérations axées sur la nutrition et/ou la filière lait au Sénégal, en Mauritanie, au Niger ou encore à Madagascar.

Bénéficiaires

Bénéficiaires directs

  • 11.310 personnes (5 741 femmes et 5 569 hommes), dont 844 producteurs/trices, 154 collecteurs/trices, 62 transformatrices formels, 10.000 élèves bénéficiant des cantines scolaires, 250 enseignants/tes.

Bénéficiaires indirects

  • le projet compte toucher 1.468.998 personnes dont 749 964 femmes et 719 034 hommes représentant la population de la commune de Bobo Dioulasso (Bassin laitier) soit 303 141 ménages repartis sur un rayon de 60 km autour de la ville de Bobo-Dioulasso.

Objectif général du projet

Contribuer à l’amélioration des revenus et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le bassin laitier de Bobo-Dioulasso.

Objectifs spécifiques

  • Renforcer l'organisation/structuration des producteurs et des collecteurs pour développer des actions collectives et les services ;
  • Améliorer la transformation, la distribution et la consommation des produits laitiers locaux en qualité et en quantité dans la région ;
  • Favoriser les accords entre les acteurs de la filière et la concertation avec la commune.

Résultats attendus

  • Les producteurs et les collecteurs s’organisent et se structurent pour développer des services durables ;
  • Les producteurs et les collecteurs améliorent les moyens de production et de collecte ;
  • Les mini laiteries membres des coopératives de transformation améliorent la qualité et la vente des produits laitiers ;
  • Le lait local est distribué durablement dans les cantines scolaires de Bobo-Dioulasso dans les bonnes conditions d’hygiène et sanitaires ;
  • L’environnement et la visibilité de la filière s’améliorent grâce à des partenariats et concertations avec la commune et les autres acteurs institutionnels ;
  • Des concertations entre les acteurs/actrices de la filière permettent une structuration de la filière lait et le partage d’expériences et positionnements.

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