Pérenniser les services aux enfants et jeunes en rue et en risque de rupture familiale, dans un contexte d’aggravation de leurs conditions de survie

Le Burkina Faso a connu ces dernières années de multiples crises (sécuritaire, politique, sanitaire…), dont les impacts économiques et sociaux ont fortement atteint les enfants et jeunes vivant en rue. De nombreux enfants continuent de vivre des privations et violations de leur droit à la protection. Ainsi, l’étude nationale de 2018 sur les violences faites aux enfants au Burkina Faso indique que 15,6% des enfants de 12-17 ans ont été victimes de violence physique au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête. Au 31 mars 2021, les statistiques du Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) révelait que sur les 1,1 million de personnes déplacées internes (PDI), 61% étaient des enfants. Au 31 janvier 2022, le CONASUR comptabilisais plus de 1,7 millions de personnes déplacées internes.

L’Accord-Cadre de Coopération signé entre Monaco et le Gouvernement du Burkina Faso en 2012, et son avenant signé en 2016, identifient la santé, l'éducation et l'insertion socio-économique (article 4) au cœur des priorités de coopération entre les deux Etats. Par ailleurs, l’éducation et la protection de l’enfance constitue l’une des priorités de la stratégie 2022-2024 de la Coopération monégasque.

Dans un contexte de forte dégradation des conditions de survie en rue des enfants et jeunes, d’apparition de nouveaux publics en rue et de la fin de la mise à disposition du Centre Renaissance par les autorités burkinabè, la DCI a souhaité renouveler son appui pour une période de 3 ans. Après 10 années de collaboration (avec le Samusocial International et le Samusocial Burkinabè, cette nouvelle phase d’appui permettra d’accompagner le Samusocial burkinabè à assurer la pérennité des actions entreprises en construisant un centre durable (appartenant au SSBF) et en adaptant sa prise en charge aux nouveaux publics présents en rue et à la dégradation des conditions de survie en rue.

Pérenniser les services aux enfants et jeunes en rue et en risque de rupture familiale, dans un contexte d’aggravation de leurs conditions de survie.

1. Garantir la continuité et la pérennité de la prise en charge des enfants et jeunes vivant en rue à Ouagadougou ;
2. Réduire les risques d’arrivée en rue et accompagner vers des alternatives à la rue.

• Chaque année, 500 enfants et jeunes (garçons) vivant en rue à Ouagadougou sont pris en charge ;
• Chaque année, au moins 500 enfants (filles et garçons) en situation de grande précarité et à risque de rupture familiale sont appuyés ;
• Chaque année, 200 parents d’enfants dans les zones fragilisées de la ville de Ouagadougou bénéficient d’acitivités de sensibilisation et de prévention des départs en rue.

• Une solution pérenne est trouvée pour accueillir et héberger les enfants et jeunes vivant en rue ;
• Les enfants et jeunes vivant en rue ont accès à des services répondant à leurs besoins ;
• Les familles les plus vulnérables, dans les quartiers précaires, déplacées internes et les enfants et jeunes au sein de ces familles bénéficient d’un accompagnement complet (sensibilisation, prise en charge médico-psychosociale, accompagnement juridique) afin de prévenir les départs du foyer familial ;
• Les enfants et jeunes en situation d’exclusion sociale à Ouagadougou bénéficient d’un accompagnement vers une sortie des logiques de survie en rue.