Appui à la résilience et à la sécurité alimentaire des populations vulnérables au Mali, phase II

Domaine d'intervention
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Partenaire
Programme Alimentaire Mondial (PAM) Mali
Pays
Dates
Du 01 janvier 2022 au 31 décembre 2024
Financement
300 000 €
Horaires d'ouverture

Contexte et problématique

La Principauté de Monaco et la République du Mali ont signé un Accord cadre de coopération en 2011.

La sécurité alimentaire est un domaine d'intervention privilégié de la politique de coopération au développement du Gouvernement Princier et la nutrition infantile l’un des sous-domaines prioritaires.

Le partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial, Prix Nobel de la Paix en 2020, a été initié en 2009 à Madagascar. Il est aujourd'hui au premier rang des partenaires de la Coopération monégasque avec huit pays d’intervention et près de 1.17M euros de soutien en 2021.

Le Mali, classé 184ème sur 189 pays selon l’indice de développement humain du PNUD, connait depuis 2012 des troubles sécuritaires et politiques importants. En 2020 et 2021, le pays a connu le pire pic d'insécurité physique et alimentaire de ces dernières années, dans le cadre d’un climat d’instabilité politique marqué par deux coups d’Etat en moins de 10 mois. Par ailleurs, les effets du changement climatique (sécheresses annuelles, inondations) et de la pandémie de COVID-19 aggravent la situation. Près de 402.000 personnes étaient déplacées à l'intérieur du pays à la fin du mois de septembre 2021, et 1,3 million de personnes ont été touchées par une insécurité alimentaire sévère pendant les périodes de soudure. La situation nutritionnelle au Mali demeure préoccupante avec un taux national de prévalence de la Malnutrition Aiguë Globale (MAG) de 10%.

Sur le plan de l'éducation, le Mali compte 3,6 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire (7 à 12 ans), dont un million ne sont pas scolarisés. L’insécurité́ alimentaire a des effets négatifs sur la concentration des enfants et leur maintien à l’école, particulièrement chez les filles. Alors que 73% des garçons et 70% des filles d’âge scolaire sont inscrits à l’école, seulement 48% achèvent le premier cycle. Dans certaines régions du pays, moins de 36% des enfants inscrits sont des filles, l’un des écarts les plus importants au monde.

Selon une étude, les repas scolaires du PAM au Mali ont permis d’augmenter les taux de scolarisation de 11% et de la durée moyenne de scolarisation de garçons et filles, ainsi que de réduire le travail des enfants et les disparités entre les genres dans les écoles ciblées par le PAM. La première phase du projet (2019-2021) a ainsi donné d'excellents résultats avec, en 2020, dans un contexte COVID, 123.000 écoliers qui ont reçu un repas chaud à l'école, 88.000 qui ont reçu un repas à emporter pendant les deux mois de fermeture scolaire et 36.800 petits exploitants qui ont vu leurs revenus améliorés .Les écoles sont sélectionnées suivant les directives de la Politique Nationale d’Alimentation Scolaire qui privilégie les communes en situation d’insécurité alimentaire où les indicateurs d’accès à l’éducation sont faibles, avec des fortes disparités entre les genres.

Cette seconde phase continuera de répondre aux besoins de base des écoliers défavorisés ciblés en leur permettant d’accéder à la nourriture, en lien avec l’Objectif de Développement Durable (ODD) 2, tout en favorisant leur maintien à l’école, en lien avec l’ODD 4  « accès à une éducation de qualité́ ». Cette phase doit permettre un transfert progressif de la prise en charge des cantines scolaires par le Gouvernement et les communautés. Le projet s’intègre en effet au Cadre stratégique pour la Relance Économique et le Développement Durable (CREDD) 2019-2023, ainsi qu’à l’engagement du Gouvernement et du Ministère de l’Éducation Nationale Malien en faveur de la promotion de l’alimentation scolaire, manifesté par l’adoption de la Politique Nationale de l’Alimentation Scolaire, sous tutelle du Ministère malien de l’Education. Le PAM privilégie les transferts monétaires pour l’approvisionnement des écoles, permettant de préparer les repas à partir des produits de consommation locale de préférence. Des initiatives d’innovation technologique (pour communiquer avec les école) et de réduction de l’impact environnemental (ex. mise en place de foyers améliorés) vont par ailleurs être mises en place, utiles à la durabilité du projet. 

Bénéficiaires

Les financements de la Coopération monégasque permettront d’atteindre 32.890 enfants (dont près de 50% de filles) du premier cycle d’enseignement fondamental dans 156 écoles publiques.

Objectif général

Appuyer la résilience des individus, ménages et communautés dans les zones ciblées et améliorer l’état de la sécurité alimentaire à travers l’alimentation scolaire dans les zones fortement exposées à l’insécurité alimentaire et à faible accès à l’éducation.

Objectif spécifique

Améliorer l’accès à une alimentation nutritive et à l’éducation pour les enfants vulnérables dans les zones ciblées à forte insécurité alimentaire et faible accès à l’éducation.

Résultats attendus

  • Des repas chauds sont servis quotidiennement aux 32.890 enfants inscrits dans les 156 écoles ciblées ;
  • Les Comités de Gestions Scolaires et les élèves sont sensibilisés à la nutrition ;
  • Les repas sont élaborés sur la base des aliments nutritifs locaux.