Capital Santé II

Le Sénégal fait partie des pays prioritaires d’intervention de la Coopération monégasque. La signature d’un Accord sectoriel santé en 2023 est venue renforcer la coopération entre les deux Etats dans ce domaine.

Au Sénégal, la mortalité infantile reste préoccupante, notamment dans la région de Kolda où les taux sont deux fois supérieurs à la moyenne nationale : pour 1 000 naissances vivantes, 105 enfants meurent avant l’âge de 5 ans contre 51 à l’échelle du pays.

Le projet Capital Santé mis en œuvre par l’ONG africaine AMREF a pour objectif global de contribuer à réduire la morbidité et la mortalité des enfants de la région de Kolda. Son approche est holistique en prenant en compte la pluralité des environnements qui influencent la santé des enfants, à savoir l’école, la famille et la communauté et les services de santé. Il s’agit de créer des synergies et de s’assurer que chacun de ces acteurs soit en capacité de promouvoir la santé des enfants à travers une offre de soins améliorée et ainsi de leur offrir un Capital Santé optimal à leur plein développement physique, mental et social.

La Coopération monégasque a soutenu le projet Capital Santé dans le cadre d’un I^er partenariat avec l’AMREF France et un financement de 150 000 Euros couvrant la période 2021-2023. Il a permis de sensibiliser 6.140 élèves sur les bonnes pratiques d’hygiène, assainissement et de nutrition, de faire bénéficier 5.026 enfants d’une consultation médicale et de sensibiliser 12.622 personnes sur l’importance des consultations médicales.

Cette nouvelle phase va permettre de réaliser plus de consultations et de camps de chirurgie afin d’enroller et de traiter plus d’enfants, compte tenu des importants besoins constatés lors de la première phase. Par ailleurs, la gestion du projet sera transférée à l’AMREF West Africa, le Bureau ouest-africain de l’organisation, établi à Dakar. 

Bénéficiaires directs : 31.410 personnes dont : 

• 9.280 enfants âgés de 6 à 14 ans qui bénéficieront d’une visite médicale et/ou d’une prise en charge médicale ;
• 3.000 enfants âgés de 0 à 5 ans qui bénéficieront d’une consultation médicale, de la vaccination, de consultation post-natale via les stratégies avancées intégrées ;
• 600 enfants de 6 à 14 ans qui seront régularisés à l’état civil ;
• 15.000 femmes en âge de reproduction et leur mari qui seront sensibilisés à travers les causeries, les visites à domicile et mobilisations sociales ;
• 60 enseignants issus des 30 écoles ciblées (2 par école) qui seront formés en deux sessions.

Bénéficiaires indirects :

• La population du district sanitaire de Kolda : 335.672 habitants (population 2023).

Contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité des enfants de moins de 5 ans et d’âge scolaire (6-14 ans), en renforçant la décentralisation des services de santé au Sénégal.

• Appuyer les acteurs(trices) scolaires, communautaires et sanitaires pour garantir aux filles et garçons d’âge scolaire (6-14 ans) des écoles ciblées un accès renforcé aux services de santé promotionnels et préventifs, ainsi qu’à l’information sur les pratiques de santé, d’hygiène et de nutrition recommandées ;
• Appuyer les acteurs communautaires de santé à assurer aux Femmes en Âge de Reproduction  du District de Kolda, un renforcement des compétences sur les pratiques favorables à leur propre santé et celle de leurs enfants ;
• Appuyer les prestataires de santé et les travailleurs sociaux pour assurer la prise en charge médico-sociale et chirurgicale des enfants référés en améliorant la qualité et la disponibilité des services de santé ainsi que l’accès au service de l’état civil.

• Au moins 80% des élèves provenant des 30 écoles primaires ciblées bénéficient d’une part, d’un renforcement de leurs connaissances sur les pratiques favorables à leur santé, et d’autre part, d’un accès aux services de santé promotionnels et préventifs dans leur école ;
• Au moins 10% des Femmes en Âge de Reproduction du District de Kolda, qui sont rattachées aux structures de santé ciblées, ont amélioré leurs connaissances sur la santé des enfants et fréquentent les structures de santé quand nécessaire ;
• Au moins 80% des filles et des garçons référés lors des consultations menées au niveau décentralisé bénéficient d’une prise en charge médico-chirurgicale adaptée à leurs besoins et de qualité.