Education des enfants réfugiés en milieu urbain

Domaine d'intervention
ÉDUCATION ET PROTECTION DE L’ENFANCE
Partenaire
Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) - Mauritanie
Dates
Du 01 janvier 2022 au 31 décembre 2024
Financement
300 000 €
Horaires d'ouverture

Contexte et problématique

Fin 2021, la Mauritanie accueillait 74.544 réfugiés dont environ 67.000 réfugiés maliens dans le camp de M’Bera ouvert depuis 2012, à la frontière avec le Mali (le plus grand camp de réfugiés maliens au Sahel) et 7.544 réfugiés en ville (Nouakchott et Nouadhibou). Le nombre d’enfants réfugiés en âge d’être scolarisés (5-18 ans) a également considérablement augmenté, en passant de 734 en 2019 à 1.803 en 2021, soit une hausse d’environ 146%. Ils proviennent majoritairement du Mali, de République centrafricaine et de Syrie.

La Mauritanie a ratifié la Convention de 1951 et le Protocole de 1967 sur les réfugiés mais n’a pas adopté à ce jour de système national d’asile. Aussi, le HCR continue d’enregistrer les demandes d’asile, de conduire la détermination du statut de réfugié et de porter assistance aux réfugiés et demandeurs d’asile, y compris pour l’accès à l’éducation des enfants réfugiés.

Le présent projet s’inscrit dans la continuité d’un premier projet signé en 2019 avec le HCR Mauritanie pour une période de 3 ans et un financement de 300.000 Euros qui avait permis à 933 enfants réfugiés, filles et garçons, d’accéder à l’éducation primaire et secondaire dans les zones urbaines en Mauritanie. L’éducation des enfants réfugiés (filles et garçons) sera soutenue à travers la distribution d’une aide financière directe aux familles pour soutenir l’achat des fournitures scolaires et les frais de scolarité, en partenariat avec la banque mauritanienne El Amana, ainsi que la sensibilisation des parents d’élèves réfugiés sur l’importance de l’éducation (en mettant l’accent sur la scolarisation des filles) et la mise en place d’un système de suivi scolaire par un personnel formé qui suivra les éléments suivants : accès, fréquentation, résultats scolaires…De plus, le projet permettra l’équipement d’une classe pilote mixte (enfants réfugiés et mauritaniens) développée par le Ministère de l’Education mauritanien et l’UNESCO pour les enfants déscolarisés. Comme pour le projet précèdent, le HCR travaillera avec une ONG locale partenaire de longue date : l’Association pour la Lutte contre la Pauvreté et le sous-Développement (ALPD), pour la mise en œuvre d’activités.

Le HCR, avec qui un Accord-cadre a été signé le 18 juin 2010, fait partie des trois principaux partenaires multilatéraux de la Coopération monégasque aux côtés du PAM et de l’OMS. Ce partenariat en Mauritanie vient compléter les partenariats existants au Maroc et en Tunisie (autonomisation des réfugiés),au Liban (éducation des t enfants réfugiés syriens), au Niger (réinstallations dans le cadre du Mécanisme d’Evacuation d'Urgence) et au Burkina Faso (aide aux déplacés). Il s’inscrit plus largement dans l’engagement de Monaco d’apporter sa contribution à la crise des réfugiés ainsi que de son adhésion aux Pacte mondial sur les réfugiés du 17 décembre 2018 et au Pacte mondial sur les migrations adopté le 19 décembre 2018 à Marrakech.

Ce projet va permettre de concourir à l’ODD n°4 visant à assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, mais également aux ODD 5 (égalité entre les sexes), 8.6 (réduire d’ici 2020 la proportion de jeunes non scolarisés) et 10.2 (favoriser l’intégration sociale de toute personne).

Bénéficiaires

1 600 enfants réfugiés (parité filles et garçons, dont 21 en situation de handicap) qui seront inscrits dans des établissements scolaires dans les zones urbaines de Nouakchott et Nouadhibou, soit 49% des enfants réfugiés en âge d’aller à l’école.

Objectif général

Améliorer l’éducation des enfants réfugiés en milieu urbain. 

Objectifs spécifiques

  • Améliorer les taux de scolarisation, de présence et de  réussite éducative  dans les écoles primaires et secondaires pour les filles et les garçons réfugiés en milieu urbain ;
  • Mettre en place un système de suivi éducatif pour ces enfants.

Résultats attendus

  • Les enfants réfugiés en âge scolaire bénéficient d’une contribution pour leurs frais de scolarité dans les cycles primaire et secondaire ;
  • Un système fonctionnel de suivi des enfants inscrits (accès, fréquentation/résultats scolaires, aspects sociaux/sécurité) est mis en place par un personnel formé, y compris avec la communauté/les parents et les directeurs d’écoles, en mettant l’accent sur les enfants à risque.