Alimentation scolaire basée sur les achats locaux des groupements de femmes rurales et renforcement de la surveillance de la sécurité alimentaire des communautés

Domaine d'intervention
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Partenaire
Programme Alimentaire Mondial (PAM) Tunisie
Dates
Du 01 mars 2022 au 28 février 2025
Financement
300 000 €
Horaires d'ouverture

Contexte et problématique

La Tunisie est un pays historique d’intervention de la Coopération monégasque. Un Accord-cadre de coopération entre les deux Etats a été signé en 2008, actualisé en 2017 à l’occasion de la 3ème Commission mixte des Affaires Etrangères réunie à Tunis le 6 juillet 2017.

Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), la prévalence de l'insécurité alimentaire sévère en Tunisie est de 9%, soit l'équivalent d'un million de Tunisiens. Si l'on inclut l'insécurité alimentaire modérée, la prévalence atteint 20%, soit 2,3 millions de personnes.

En Tunisie, près de 30% de la population vit dans des zones rurales, et l'agriculture représente 44 % de l'emploi rural. Ces dernières années, la part du secteur agricole dans la main-d’œuvre salariée nationale est tombée à 14,5%, ce qui témoigne de l'exode rural et de la migration. Les femmes représentent 58% de cette main-d’œuvre agricole, mais elles sont moins payées que les hommes et sont plus susceptibles de travailler dans le secteur informel, ce qui limite leur accès au système de protection sociale.

Ce projet s’inscrit ainsi dans le cadre du Plan Stratégique de Pays (PSP) Tunisie (2022-2025) du Programme Alimentaire Mondial (PAM), qui vise le renforcement des capacités des institutions nationales en Tunisie notamment pour l'amélioration de la qualité du programme d'alimentation scolaire. Le programme des cantines scolaires est reconnu par le Gouvernement de la République tunisienne comme un filet de protection sociale qui vise à améliorer l’accès à l'éducation ainsi qu'à une alimentation saine et équilibrée.

Ce programme contribue également au développement local grâce à un meilleur accès des petits producteurs locaux aux marchés institutionnels. Suite à la propagation du Covid-19 en Tunisie, le Gouvernement tunisien a sollicité l’appui du PAM pour lutter contre la pandémie et limiter son impact sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des groupes vulnérables. Une réflexion a ainsi été engagée avec les Ministères de l’Agriculture, de l’Education et des Affaires Sociales pour mettre en place un système de surveillance permanent de la sécurité alimentaire (Food Security Monitoring System - FSMS), outil qui a pour but de localiser les familles vulnérables, de prioriser les interventions alimentaires sensibles à la nutrition et d'éclairer les décisions des responsables.

Le projet ciblera les régions de l'intérieur et du nord-ouest du pays, où les taux de pauvreté (sud-ouest 18.2%, nord-ouest 25.8%, centre-ouest 29.3%) sont très au-dessus du taux national de 15.3%.

Répondant aux ODD 2 « Faim zéro », 4 « Education de qualité », 5 « Egalité des sexes » et 13 « Lutte contre les changements climatiques », le projet s’inscrit dans le programme-phare « Alimentation scolaire » de la DCI et répond aux approches transversales « Egalité femmes-hommes » et « Co-bénéfice climat ». Il s’inscrit également dans la Coalition « Repas scolaires » lancée lors du Sommet des Systèmes Alimentaires (septembre 2021), que Monaco a rejoint. + ajouter l’Accord –cadre Tunisie qui vise le dvpt social et humain (article 4). 

Bénéficiaires

Bénéficiaires directs :

  • 1.000 élèves du primaire dans les régions ciblées ;
  • 30 cuisiniers des 6 écoles ciblées ;
  • 20 membres du personnel du ministère de l’Agriculture.

Bénéficiaires indirects : 250 parents d'élèves et le personnel éducatif des écoles ciblées.

Objectif général du projet

Renforcer les capacités du Gouvernement tunisien dans la surveillance et l’évaluation de l’insécurité alimentaire et du statut nutritionnel de la population et améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des écoliers tout en appuyant la résilience et les moyens de subsistance des communautés locales.

Objectifs spécifiques

  • Les élèves ont accès à des repas scolaires sains et améliorés avec des produits du terroir ;
  • Les écoliers et la communauté scolaire ont amélioré leurs habitudes alimentaires grâce à l'éducation à la nutrition et à l'utilisation de jardins scolaires ;
  • Des économies d'échelle sont créées en reliant le marché de l'alimentation scolaire aux coopératives locales ainsi qu’aux petits exploitants agricoles fournissant des produits du terroir ;
  • Les institutions publiques et les communautés ont acquis une capacité accrue à capter et à surveiller la sécurité alimentaire grâce à la mise en place d’un système permanent de surveillance de la sécurité alimentaire (Food Security Monitoring System - FSMS).

Résultats attendus

  • Les cantines scolaires sont réhabilitées et équipées ;
  • Les jardins scolaires sont revitalisés et liés aux cantines en coopération avec les partenaires locaux de la société civile et les institutions publiques ;
  • Les écoliers reçoivent une éducation à la nutrition par le biais du jardin de l'école ;
  • Les capacités productives des agriculteurs/trices membres des Groupements Féminins de Développement Agricole (GFDA) et/ou Sociétés Mutuelles de Services Agricoles (SMSA) sont renforcées pour fournir des produits frais et nutritifs aux écoles ;
  • Les services techniques du Gouvernement sont formés aux outils de suivi de la sécurité alimentaire intégrant les Zones des Moyens d’Existence (ZME).