Assistance alimentaire et nutritionnelle aux élèves de l’enseignement préscolaire et mise en lien entre la production agricole des petits exploitants et le programme d’alimentation scolaire

Domaine d'intervention
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Partenaire
Programme Alimentaire Mondial (PAM)
Dates
Du 01 septembre 2023 au 15 novembre 2027
Financement
600 000 €
Horaires d'ouverture

Contexte et problématique

Le Lesotho compte parmi les Pays Moins Avancés avec une population de près de 2 millions de personnes. La pauvreté est répandue, persistante, profonde et ce notamment dans les zones rurales. Classé 165ème sur 189 pays à l’Indice de Développement Humain, 49.7% de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté (moins de 1.90 dollars par jour). Le Lesotho est confronté à de multiples défis structurels et économiques, fait face à un taux de chômage élevé et des chocs climatiques incessants (sécheresse et inondations). Cette vulnérabilité est traduite par l’insécurité alimentaire chronique, la malnutrition, une faible productivité agricole non diversifiée, la pauvreté, les épidémies et maladies et l’impact du VIH SIDA, dont la prévalence parmi les adultes est de 22.7%, (27.4% chez les femmes et 17.8% chez les hommes). D’une manière générale, l’accès aux services de base reste difficile et est aggravé par une charge de morbidité élevée, des carences en micronutriments et le changement climatique qui posent des risques pour l’agriculture, l’alimentation et l’approvisionnement en eau. Le Plan National de Développement (NSDP II°2019-2023) indique que le pays fait face à un triple fardeau de malnutrition, de sous nutrition et de suralimentation ainsi que de surcharge pondérale et obésité dans tous les groupes d’âge.

En raison de son enclavement géographique, le pays dépend économiquement de l’Afrique du Sud. Pays en déficit alimentaire, plus de 70% des besoins alimentaires proviennent de l’importation du pays voisin. Dans les zones rurales, 70% de la population vit de l’agriculture et près de 80% de la population dépend de l’agriculture de subsistance. Pourtant, le pays ne peut produire d’aliments suffisants pour nourrir sa population. Pour plus de la moitié de la population rurale, le secteur agricole est la source primaire de revenu, (17% du PIB), cependant, seuls 10% de la superficie totale du pays est cultivable avec des cultures pluviales. Ces dernières années, la capacité des ménages à satisfaire leurs besoins alimentaires a diminué et le pays a enregistré plus de 200 000 personnes ayant besoin d'une aide humanitaire.

L’alimentation scolaire est souvent la seule alimentation nutritive que reçoivent les enfants. Le Gouvernement reconnaît l’importance des premières années de la vie en tant que fondement du développement du capital humain et de l’apprentissage tout au long de la vie, mais, l’accès reste inégal entre les zones urbaines et rurales, et entre les districts, en particulier pour les préscolaires qui viennent des ménages pauvres et chroniquement vulnérables. La malnutrition est très élevée chez les enfants de moins de 5 ans, avec notamment un retard de croissance de 34.5 %.

Le PAM soutient les enfants âgés de 3 à 5 ans avec les repas scolaires dans tout le pays afin d’améliorer l’assiduité et la situation nutritionnelle des bénéficiaires. Depuis de nombreuses années, les repas scolaires sont un moyen de maintenir les enfants dans les écoles maternelles du Lesotho, essentiellement composés d’enfants orphelins et vulnérables (OEV) issus des zones rurales où les taux de malnutrition sont élevés. Le financement de la Principauté de Monaco permettra au PAM de combler le déficit de financement du programme d’alimentation scolaire et d’assurer la fourniture continue de repas scolaires pour les écoles maternelles dans les districts de Mohale’s Hoek et de Quthing, situés dans le sud du pays. Ces districts sont identifiés comme vulnérables à l’insécurité alimentaire chronique, avec un statut socio-économique médiocre et un risque élevé d’impacts climatiques. La contribution de Monaco servira également à fournir une éducation nutritionnelle, à créer des jardins scolaires et à relier la production agricole locale au programme national d’alimentation scolaire. Le projet s’inscrit dans le programme phare « Alimentation scolaire » de la DCI. La Principauté et le Lesotho sont signataires de la « Coalition pour l’alimentation Scolaire » lancée en 2021 lors du Sommet sur les Systèmes Alimentaires.   

Bénéficiaires

Bénéficiaires directs :

  • 528 enfants (filles et garçons) âgés de 24 à 60 mois, dans 36 centres de petite enfance recevront de l’alimentation durant 180 jours scolaires ; 300 petits agriculteurs seront formés et mis en lien avec le « home grown school meals », alimentation endogène ; 36 centres seront formés sur la nutrition et l’hygiène.

Bénéficiaires indirects :

  • 2.293 apprenants des 138 écoles primaires de Mohales’hoek et Quthing districts bénéficieront de surplus de produits ; 9.000 apprenants des 45 écoles primaires auront une meilleure connaissance des aliments nutritifs.

Objectif général du projet

Assurer l’accès aux apprenants vulnérables des écoles maternelles une alimentation saine, nutritive et adéquate dans les endroits ciblés. 

Objectifs spécifiques

  1. Fournir une alimentation diversifiée aux enfants des écoles maternelles afin de réduire la faim à court terme, d’améliorer le taux d’inscription, l’assiduité et la rétention des enfants aux centres de la petite enfance ;
  2. Mettre en place un système d’approvisionnement durable en identifiant et en engageant les petits producteurs autour des sites modèles du programme et lier leur production agricole au programme d’alimentation scolaire ;
  3. Renforcer la capacité des petits producteurs pour fournir aux écoles des aliments frais et nutritifs de manière régulière tout au long de l’année.

Résultats attendus

  • Les élèves d’écoles maternelles reçoivent un repas adéquat et diversifié chaque jour afin d’accroître leur fréquentation scolaire ;
  • Les capacités des petits producteurs sont renforcées pour augmenter la production et la productivité alimentaire, en utilisant des méthodes agricoles améliorées, pour obtenir des excédents commercialisables ;
  • Un système durable d’approvisionnement est mis en place et connecte les petits agriculteurs avec le marché de l’alimentation scolaire ;
  • Une plateforme commune réunissant toutes les parties prenantes, de l’agriculture aux assurances en passant par les prestataires de services financiers est créé.