This content will be available in English soon

Améliorer l’accès aux traitements pédiatriques innovants disponibles pour le VIH

Intervention area
HEALTH
Partner
Drugs for Neglected Diseases Initiative (DNDi)
Dates
From 01 January 2022 to 31 December 2024
Funding
€300,000
Opening hours

Contexte et problématique

Sur les 1,7 million d’enfants de moins de 14 ans infectés par le VIH dans le monde, 88 % résident en Afrique subsaharienne et seuls 54 % ont accès aux traitements antirétroviraux (ARV) qui permettent pourtant de limiter considérablement les décès notamment des enfants de moins de 5 ans. Malgré les progrès réalisés pour favoriser l’accès aux traitements, on estime que 300 enfants meurent chaque jour du SIDA. Le développement de formules pédiatriques des ARV (nécessaires pour une meilleure adoption du traitement) et leur accès restent limités, laissant les enfants en marge de ces progrès.

L’Afrique du Sud est le pays le plus impacté par l’épidémie avec 7,8 millions de personnes vivant avec le VIH et où seuls 47% des 310.000 enfants de 0 à 14 ans vivant avec le VIH reçoivent un traitement. Le plan stratégique sud-africain 2017-2024 souligne comme action clé la nécessité de simplifier les schémas thérapeutiques pour les enfants et d’améliorer leur adhésion aux traitements.

L’Afrique de l’Ouest, bien que moins impactée, reçoit moins de soutien dans la lutte contre le VIH entrainant un contrôle relatif de l’épidémie (dépistage insuffisant) et un moins bon accès aux traitements. Au Sénégal, parmis les 4.000 enfants dépistés positifs au VIH, seuls 36% sont sous ARV. L’accès au traitement est entravé par le manque de dépistage, la lenteur de l’adoption des traitements recommandés par l’OMS et la faiblesse du système de santé.

Drugs for Neglected Diseases Initiative (DNDi) est une organisation internationale de recherche et développement à but non lucratif, fondée en 2003 par Médecin Sans Frontières, l’OMS et cinq instituts de recherche, dont la mission est de développer et distribuer des médicaments adaptés et abordables contre les maladies négligées (maladie de Chagas, leishmaniose, maladie du sommeil etc.) ou les groupes de populations oubliés tels que les enfants dans le cadre du VIH . Selon l’OMS, le manque de formules médicamenteuses adaptées pour les enfants est depuis longtemps un obstacle qui empêche d’obtenir de meilleurs résultats pour les enfants vivant avec le VIH. Souhaitant répondre à cet obstacle, DNDi a développé plusieurs combinaisons de traitements antirétroviraux adaptés aux enfants : dolutegravir (2-en-1), recommandé par l’OMS et le Quadrimune (4-en-1) dont les dernières études ont montré l’efficacité et une meilleure acceptabilité.

En Afrique du Sud, DNDi vise, par un processus complexe nécessitant un appui technique, à l’enregistrement du traitement développé (Quadrimune) pour permettre sa mise sur le marché et son utilisation sur l’ensemble du territoire.

Au Sénégal, s’appuyant sur l’ONG sénégalaise Réseau Enfants et VIH en Afrique (EVA), ce projet viendra en complément des activités menées dans le cadre du projet REACH (Revolutionizing access to Quadrimune for children living with HIV ), soutenu par l’AFD entre 2019 et 2022 dans 6 pays d’Afrique (Sénégal, Cameroun et Burkina Faso à l’ouest) et (Kenya, Tanzanie et Ouganda à l’est) dont l’objectif est d’agir sur les barrières d’accès aux traitements ARV pour les jeunes enfants. En appui au Plan stratégique national de lutte contre le VIH du pays, il s’agira ainsi de permettre le renforcement des capacités des acteurs au niveau communautaire pour améliorer le dépistage, la prise en charge et le suivi du traitement des enfants vivants avec le VIH dans 4 départements de la Région de Dakar (Guédiawaye, Pikine,Rufisque et Dakar), identifiés par le Ministère de la Santé sénégalais. Le projet proposé vise ainsi à réduire la mortalité infantile liée au VIH et améliorer la qualité de vie des enfants vivant avec le VIH et leur famille à travers un accès à des traitements adaptés. Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie santé de la DCI et dans les engagements de Monaco dans la lutte contre le VIH.

Ce projet contribuera aux cibles 3.2 « Eliminer les décès évitables de nouveau-nés et d’enfants de moins de cinq ans […]», 3.3 « Mettre fin à l’épidémie de sida […] » , 3.8 « Faire en sorte que chacun bénéficie d ’une couverture sanitaire universelle, […] donnant accès à des services de santé essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d’un coût abordable » ; et 3.c « Accroître considérablement le budget de la santé et le recrutement, le perfectionnement, la formation et le maintien en poste du personnel de santé dans les pays en développement, notamment dans les pays les moins avancés […] »  de l’ODD 3 « Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien -être de tous à tout âge ».

Bénéficiaires

Bénéficiaires directs :

  • Afrique du Sud : Ministère de la Santé ;
  • Sénégal : 950 enfants (dont 650 dépistés pour le VIH et 300 suivis pour leur traitement) ;
  • 63 personnels de santé de 21 centres de santé communautaires ;
  • 26 agents de santé communautaires.

Bénéficiaires indirects :

  • Afrique du Sud : 27.000 enfants de moins de 5 ans vivants avec le VIH ;
  • Sénégal : le Ministère de la Santé bénéficiera des actions soutenues.

Objectif général du projet 

Améliorer l’accès aux traitements pédiatriques optimaux pour les enfants infectés par le VIH, afin de réduire la mortalité liée au sida et améliorer la qualité de vie des enfants et de leur famille.

Objectifs spécifiques

  • Soutenir le processus d'enregistrement du traitement pédiatrique Quadrimune (4-in-1) en Afrique du Sud ;
  • Améliorer le dépistage, les soins et le suivi du traitement VIH des enfants et adolescents dans la région de Dakar au Sénégal.

Résultats attendus

  • Le traitement Quadrimune (4-in-1) est enregistré/approuvé en Afrique du Sud;

Dans la région de Dakar :

  • Les capacités du personnel de santé en matière de diagnostic, de soins et de traitement des enfants et des adolescents vivant avec le VIH sont renforcées ;
  • L’accès au dépistage du VIH chez les enfants est amélioré ;
  • Le suivi des enfants sous traitement antirétroviraux est amélioré.