This content will be available in English soon

Rendre l’Entrepreneuriat Accessible à Chacun(e) (REACH)

Intervention area
ACCESS TO DECENT WORK
Partner
Oribi Village
Dates
From 01 March 2023 to 15 January 2026
Funding
€296,000
Opening hours

Contexte et problématique

L’Afrique du Sud, bien que deuxième économie la plus importante du continent africain, reste un pays particulièrement inégalitaire. La moitié des Sud-Africains vit sous le seuil de pauvreté, plus d’un tiers est au chômage et plus d'un quart souffre d'insécurité alimentaire (ONU 2021). Dans ce contexte, l’entrepreneuriat social (ES), apparait comme une réponse efficace aux défis des marchés de l’emploi, particulièrement pour les populations les plus touchées par la pauvreté et le chômage et une fournisseuse de solutions innovantes à des problèmes socio-économiques ou environnementaux non résolus, tels que le fonctionnement du système alimentaire sudafricain.

En 2021, 63% des jeunes sud-africains (15-24 ans) étaient au chômage et leur taux de participation à l’entrepreneuriat est aujourd’hui le plus faible du continent africain (Banque Mondiale 2021 ; Statistiques nationales, 2021). Le Plan National de Développement 2030 (PND) sud-africain préconise ainsi la création et le renforcement de programmes d’éducation à l’entrepreneuriat pour les jeunes. L’accès à l’entrepreneuriat des femmes nécessite également une réponse spécifique, ces dernières faisant face à de multiples barrières sexospécifiques qui entravent le potentiel de croissance de leurs entreprises (ANDE, 2021). Ces freins à l’entrepreneuriat sont encore plus marqués pour les publics des zones péri-urbaines (townships) et rurales. Par ailleurs, la pandémie du Covid-19 a aggravé la crise de l’emploi sud-africaine et a mis en exergue les faiblesses structurelles du marché du travail national.

La sécurité alimentaire du pays est aujourd’hui mise à mal puisque 25% des ménages (particulièrement dans les zones péri-urbaines) n'ont pas un accès suffisant à la nourriture et 27% des enfants de moins de cinq ans connaissent un retard de croissance (Rapport WWF, 2019) lié à la malnutrition. Les défis auxquels l'Afrique du Sud est confrontée en termes de sécurité alimentaire ne sont pas uniquement liés à son appareil productif, mais surtout à la faible accessibilité pour certains groupes à des aliments sains et nutritifs. Afin de lutter contre ces phénomènes, le Plan National de Développement 2030 sudafricain préconise ainsi d’utiliser l’entrepreneuriat social pour mieux intégrer les petits exploitants agricoles dans la chaîne de valeur alimentaire, créant ainsi un système alimentaire plus inclusif et durable.

Capitalisant sur ses 4 années d’expérience, ORIBI, organisation sud-africaine, souhaite apporter une réponse aux problématiques du chômage et du manque d’opportunités économiques des jeunes et des femmes des communautés les plus vulnérables du pays, en misant sur le potentiel de ces personnes à faire émerger des solutions entrepreneuriales innovantes, notamment autour des systèmes alimentaires. L’ancrage d’ORIBI est dans la province du Cap Occidental, mais des activités seront également déployées à Johannesburg, province du Gauteng et dans les zones péri-urbaines et rurales des deux provinces pour être au plus proche des bénéficiaires. Le projet REACH tel que présenté à la DCI Monaco est la composante Sudafricaine d’un projet multi-pays (Afrique du Sud, Sénégal), piloté par l’association française PULSE et co-financé avec l’Agence Française de Développement.

Ce projet s’inscrit dans l’ODD 8 « Travail Décent et croissance économique » et plus particulièrement la cible 8.3, et intègre le programme phare du domaine de l’accès au travail décent de la coopération monégasque à savoir « Entreprenariat des femmes et des jeunes ». 

Bénéficiaires

Bénéficiaires directs :

  • 20 organisations de la société civile (OSC) (10 au Cap Occidental, 10 dans le Gauteng) ;
  • 600 jeunes lycéennes (15-17 ans) issues d’au moins 10 communautés des townships du Cap Occidental ;
  • 130 entrepreneurs accompagnés (30 femmes (dont au moins 50% jeunes et 80% issues de zones péri-urbaines ou rurales) du Cap Occidental et 100 entrepreneurs sourcés au niveau national (dont au moins 60% de femmes, 80% de jeunes de moins de 34 ans et 50% issu de zones marginalisées) ;
  • 30 entrepreneurs œuvrant en faveur de la sécurité alimentaire en Afrique du Sud, au moins 20 acteurs publics, privés ou issus de la société civile sud-africaine.

Bénéficiaires indirects : 

800 jeunes et/ou femmes issus de zones marginalisées sensibilisés à l’entrepreneuriat social dans les provinces du Cap Occidental et du Gauteng ; les communautés rurales ou des townships 

Objectif général du projet

Rendre l’écosystème de l’entrepreneuriat social sud-africain plus inclusif pour les jeunes et les femmes issus des zones rurales et péri-urbaines, facilitant le développement d'innovations sociales par ces derniers.

Objectifs spécifiques

  1.  Renforcer l’accès à l’entrepreneuriat social des jeunes et des femmes issus de zones rurales ou péri-urbaines (townships) d’Afrique du Sud ;
  2. Soutenir le développement de projets à impact portés par les jeunes et les femmes issus des zones rurales et péri-urbaines.

Résultats attendus

  • Des organisations œuvrant en faveur de l’insertion des jeunes et des femmes sont outillées pour sensibiliser leurs bénéficiaires à l’entrepreneuriat social et les orienter vers des opportunités d’accompagnement ;
  • Des jeunes et des femmes bénéficient d’un accès renforcé aux dispositifs d’accompagnement et développent leur esprit entrepreneurial ;
  • Les jeunes et les femmes sont mieux accompagnés dans l’incubation et la recherche de financements pour leurs projets à impact ;
  • Une communauté d’entrepreneurs et d’acteurs engagés en faveur d’un entrepreneuriat social inclusif est développée et offre des opportunités de long terme aux jeunes et aux femmes porteurs de projets.