Appui à la réduction des pertes et gaspillages alimentaires de certaines filières agricoles dans les systèmes oasiens du Maroc - Phase II

Le Royaume du Maroc s’inscrit de manière volontariste dans la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD). En ce sens, l’un des chantiers essentiels demeure la mise en œuvre de la stratégie nationale pour la réduction des pertes alimentaires et le gaspillage élaborée en collaboration entre le Ministère marocain de l’Agriculture et la FAO en 2017.

Plus d’un milliard d’hectares de terres - soit 28% des superficies agricoles du monde - servent annuellement à produire de la nourriture perdue ou gaspillée. Le volume mondial des Pertes et Gaspillages Alimentaires est estimé à 1,6 milliard de tonnes d’équivalents produits de base. Au Maroc, les pertes et le gaspillage alimentaires représentent un véritable défi pour la sécurité alimentaire, une source de pertes économiques pour les producteurs de denrées alimentaires et les acteurs de la chaîne de valeur, et une perte de toutes les ressources utilisées pour produire et manipuler la nourriture qui est finalement non consommée.

Le présent projet, comme sa phase précédente (2019-2022), s’inscrivent dans cette perspective et visent des zones oasiennes spécifiques, géographiquement éloignées des grandes villes, qui souffrent souvent d’isolement et dont les populations vivent principalement de leurs productions (provinces d’Errachidia, de Guelmim, de Ouarzazate-Tinghir et de Zagora). Cependant et au regard des difficultés de gestion, des difficultés de maîtrise de la chaine de valeur, ces populations vivent dans la précarité. Il s’agit alors de renforcer la sécurité alimentaire et l’amélioration des bénéfices des acteurs des filières de dattes, de pommes, de noix et de conservation de légumes locaux. 

A terme, le projet prévoit de réduire les pertes et le gaspillage agricoles d’au moins 15% par rapport à ce qui se faisait sur les quatre régions avant le démarrage du projet. Aussi, plus de 70% de la population active dans le secteur agricole des quatre zones du projet profite des actions de formation et de sensibilisation dispensées.

Par ailleurs, sur le plan national, ce projet répond aux objectifs des stratégies nationales de développement agricole (pilier II du Plan Maroc Vert et Génération Green 2020-2030) qui visent la petite agriculture, en vue d’améliorer les revenus précaires des familles des agriculteurs et agricultrices, à travers la réalisation de projets économiquement viables, intégrant la sauvegarde des ressources naturelles et générant des revenus agricoles complémentaires grâce à des productions additionnelles.

Au niveau local, à travers la valorisation des ressources locales et l’accompagnement des producteurs pour le développement d’activités génératrices de revenu, le projet répond au deuxième Axe de compétitivité territoriale de la Stratégie de développement durable des zones oasiennes et de l’arganier et notamment à la « valorisation des ressources agricoles en développant des filières à fort potentiel ».

Enfin, dans le cadre de la politique de régionalisation avancée du Maroc, le projet s’inscrit également dans le cadre des Plans de Développement Régional (PDR) déjà élaborés ou en préparation des Régions concernées (Souss-Massa, L’Oriental, Drâa-Tafilalet et Guelmim-Oued Noun).

Bénéficiaires

Bénéficiaires directs

• 3.300 agriculteurs dont 50% de femmes et 70 % de jeunes ;
• 8 unités de valorisation des productions agricoles ;

Contribuer à l'amélioration de la sécurité alimentaire des petits agriculteurs familiaux et à la gestion durable des ressources naturelles au Maroc.

Objectifs spécifiques 

• Consolider les acquis au niveau des quatre sites du projet en phase I et la diversification des produits et sous produits couvrant les filières Dattes, Pommes et Figues ;
• Etendre les activités à d’autres sites et à d’autres filières en partenariat avec les groupements de femmes et de jeunes dans les zones oasiennes d'Errachidia, Guelmim, Ouarzazate - Tinghir et Zagora.

Résultats attendus

• L'appui et l'encadrement technique des 4 unités pilotes équipées lors de la première phase est poursuivi ;
• 4 nouvelles unités sont mises en place ou modernisées pour la valorisation des dattes, des pommes, des noix ou la conservation de légumes locaux ;
• La culture entrepreneuriale est développée au travers de l’amélioration des compétences techniques, managériales et commerciales des huit groupements des femmes et des jeunes et de leur encadrement dans l’élaboration et la conduite de projet économiquement viables à base de produits agricoles locaux ;
• Un système participatif de diffusion et d’échange des informations et des acquis intégrant les acteurs de la chaîne des valeurs de chaque filière concernée est mis en place.