Soutien à l'accès à l'éducation préscolaire des enfants des camps de réfugiés palestiniens au Liban (phase II)

Le Gouvernement de Monaco et l’UNICEF ont actualisé leur Accord-Cadre de Coopération, initialement signé en 2007, en 2020. L’éducation et la protection de l’enfance y sont citées parmi les domaines prioritaires de coopération (article IV). Quatre soutiens sont actuellement en cours (Liban, Maroc, Niger et Burundi) : ce projet dans sa phase I a constitué la première collaboration de la Coopération de Monaco avec l’UNICEF au Liban.
Depuis 2019, le Liban traverse l'une des pires crises économiques de son histoire, qui affecte les moyens de subsistance de tous les habitants en général, et des réfugiés en particulier, considérés comme une couche sociale marginalisée, 63% vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le taux d'inflation annuel au Liban a augmenté jusqu'à 177,25 % en janvier 2024. En conséquence, la majorité de la population libanaise n’a pas accès à ses droits sociaux et économiques, les ménages à faibles revenus étant les plus touchés. A partir d’octobre 2023, la guerre entre Israël et le Hezbollah a ajouté un fardeau supplémentaire, alourdi entre septembre et décembre 2024 avec les bombardements massifs du territoire. Plus d’1M de personnes, dont des personnes réfugiées palestiniennes, ont été déplacées à travers le pays et près de 1.6 M sont actuellement en insécurité alimentaire aigue. Cette situation a de graves répercussions sur le présent et l'avenir des enfants, des adolescents et des jeunes libanais et réfugiés. Elle compromet l’accès à l’éducation, aux services de base, aux besoins nutritionnels et aux moyens de subsistance, tout en affectant leur bien-être psychologique et menaçant encore plus la coexistence intercommunautaire. 

93% des réfugiés palestiniens vivent dans la pauvreté ; la moitié vit dans les 12 camps administrés par l’UNRWA répartis sur l’ensemble du territoire. Le travail et le mariage des enfants sont de plus en plus utilisés comme mécanismes de survie face à des contraintes sécuritaires et financières croissantes. Les autorités du Liban (non signataires de la Convention de Genève relative au statut sur les réfugiés de 1951) n’offrent pas de services aux enfants réfugiés. La santé, l’éducation et la protection de ces enfants relèvent exclusivement de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). L'UNRWA ne prend cependant en charge l’éducation de ces enfants qu’à partir du niveau primaire. 

L’UNICEF vient compléter les services proposés par l’UNRWA en matière d’éducation en se concentrant sur l'éducation et le développement de la petite enfance (3-5 ans), une priorité stratégique. Au Liban, seuls 60% des 25.000 enfants réfugiés palestiniens âgés de 0 à 5 ans ont accès à un service préscolaire, offerts par des ONG locales (jardins d’enfants, pour les enfants de 3 à 6 ans). L'accès et la qualité de ces services sont variables. La première phase du projet (2021-2024) a permis à 1.910 enfants vulnérables, dont 128 enfants en situation de handicap, de bénéficier d’une éducation préscolaire et à 180 éducateurs préscolaire d’être formés. L’appui de la Principauté de Monaco a permis d’améliorer la transition du préscolaire soutenu par l’UNICEF au primaire dans les écoles de l'UNRWA, élément essentiel pour la durabilité de l'intervention. 

La nouvelle phase va maintenir l’accès des enfants vulnérables palestiniens au préscolaire ainsi que la formation de leurs éducateurs. Elle va également s’attacher à réhabiliter cinq jardins d’enfants afin qu’ils soient plus sûrs, accessibles et stimulants. De plus la prise en charge du handicap et l'intégration dans le système éducatif primaire sont des aspect transversaux du projet auxquels une attention particulière sera donnée. 
Ce projet s’inscrit enfin dans la stratégie de la Coopération de Monaco en faveur de l’éducation et de la protection de l’enfance et vient en complément du soutien en cours à l’UNRWA en faveur de la santé des réfugiés palestiniens au Liban (2023-2025).

Directs: 

• 1800 enfants dont 180 enfants en situation de handicap ;
• 180 éducateurs de préscolaire ;
• 5 unités de préscolaire réhabilitées.

Indirects :

• 500 auxiliaires d’éducation

Soutenir et élargir l'accès à l'éducation formelle pour les filles et les garçons, en supprimant les obstacles financiers, sociaux, culturels et liés au sexe qui l’entravent.

Soutenir les compétences d'apprentissage depuis la petite enfance jusqu'au début du cycle d'enseignement primaire.

• 1.800 enfants (600 enfants par an) et 180 enfants handicapés (60 enfants handicapés par an) ont bénéficié d’un soutien pour accéder et s’inscrire au Préscolaire
• 180 éducateurs (60 éducateurs par an) du préscolaire, du primaire et du secondaire ont reçu une formation.
• 5 unités de préscolaires ont été réhabilitées pour répondre aux normes d’accessibilité de base.