Agroécologie pour la Souveraineté alimentaire et l’Adaptation aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest – Phase III
Contexte et problématique
L’Accord-Cadre de Coopération signé entre Monaco et le Burkina Faso en 2012, et son avenant signé en 2016, identifient la sécurité alimentaire au cœur des priorités de coopération entre les deux Etats.
Le Burkina Faso est touché par l’insécurité alimentaire et nutritionnelle du fait du contexte sécuritaire difficile mais aussi de la désertification et de l’inflation des prix des denrées alimentaires alors que l’Etat burkinabè reste fortement dépendant des importations pour son alimentation. Plus de 3,5 millions de personnes, soit environ 20% de la population, sont en situation d’insécurité alimentaire selon le Cadre Harmonisé de Mars 2022.
L’agroécologie, qui développe des modèles agricoles résilients valorisant les paysans, constitue à la fois une solution à la désertification des terres et un facteur clef pour la reconquête de l’autonomie alimentaire des populations.
Lors du sommet des Nations-Unies sur les systèmes alimentaires tenu en septembre 2021, le Burkina Faso s’est fixé l’objectif ambitieux de promouvoir les pratiques agroécologiques sur au moins 30% des cultures de blé et autres céréales à l’horizon 2040.
Terre & Humanisme est une ONG française qui s’est donnée pour mission la diffusion de l’agroécologie en France et dans le monde. Au Burkina Faso et dans la bande sahélienne, elle développe depuis 2017 le programme PASAAO : Agroécologie pour la souveraineté alimentaire et l’adaptation aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest, visant à soutenir la transition agroécologique des paysans et paysannes.
Le présent projet est la 3e phase du PASAAO. Alors que les phases PASAAO I et II ont porté sur la formation des partenaires burkinabè à l’agroécologie et la mise en réseau des acteurs de l’agroécologie de la sous-région (Burkina, Togo, Mali, Bénin), cette nouvelle phase se focalisera sur la professionnalisation et l’autonomisation des partenaires du PASAAO II ainsi que la démultiplication des actions de promotion de l’agroécologie, en soutien à de nouvelles initiatives et sur de nouveaux territoires au Burkina Faso.
Terre & Humanisme et la Principauté de Monaco collaborent ensemble depuis 2020 et dans le cadre d’une première convention en faveur du projet PASAAO II, soutenu à hauteur de 300 000 € sur 3 ans (2020-2022).
Bénéficiaires
- 2 152 individus (paysans et grand public), dont 55% de femmes et 30% de jeunes de moins de 35 ans.
Objectif général du projet
Soutenir la transition agroécologique des paysans du Burkina Faso et du Togo par des acteurs locaux professionnels et autonomes qui travaillent en réseau et partagent leur expérience à l’échelle de la sous-région (Bénin et Mali).
Objectifs spécifiques
- Accompagner la professionnalisation et l’autonomie des partenaires historiques de Terre & Humanisme au Burkina Faso ;
- Soutenir l’émergence de dynamiques de diffusion de l’agroécologie sur de nouveaux territoires ;
- Promouvoir l’agroécologie au Burkina Faso et au Togo, au travers des collectifs et réseaux nationaux et à l’échelle de la sous-région (Mali et Bénin) par les échanges entre pairs/acteurs.
Résultats attendus
- Les compétences et capacités institutionnelles et organisationnelles des 3 associations partenaires burkinabè sont renforcées ;
- Les modèles techniques et économiques des fermes-écoles partenaires sont solidifiés et pérennisés ;
- L’expertise de T&H et de ses partenaires burkinabè est transférée à de nouveaux acteurs, permettant la démultiplication des actions de diffusion de l’agroécologie et la collaboration multi-acteurs ;
- De nouveaux territoires et acteurs sont soutenus dans leur transition agroécologique au Burkina Faso ;
- Les collectifs nationaux et sous régionaux sont soutenus dans leurs actions de promotion de l’agroécologie ;
- Les modèles de diffusion de l’agroécologie sont analysés, capitalisés, et partagés aux acteurs engagés dans l’agroécologie (politiques, acteurs d’appui, secteur de la recherche) aux échelles nationale et sous-régionale. Ils servent de support de recherche, d’innovation et d’évaluation d’impacts.