Appui à la protection, à la réduction des vulnérabilités et au renforcement de la résilience des personnes déplacées internes (PDI) et des communautés d'accueil
Contexte et problématique
Le Burkina Faso, classé 183ème pays sur 189 au rang de l’IDH traverse, depuis 2015, une crise à la fois sécuritaire et humanitaire, avec une accentuation de la présence de groupes armés non identifiés. Comme conséquence, plus de 1.5 million de personnes ont été forcées de fuir leurs foyers pour chercher refuge majoritairement dans des zones urbaines du pays jugées plus sécurisées. 80% des PDI ne disposent pas de documents d’identité. 55% des personnes déplacées internes (PDI) sont sans aucune source de revenus.
L’Accord-Cadre de Coopération signé entre Monaco et le Gouvernement du Burkina Faso en 2012, et son avenant signé en 2016, identifie l’insertion socio-économique comme priorité de coopération entre les deux pays. C’est ainsi qu’après un premier appui d’urgence en 2020 au HCR Burkina Faso pour limiter l’impact socio-économique de la crise Covid-19 sur les populations déplacées, et compte tenu des mouvements de population massifs dans l’ensemble du pays, la DCI a souhaité renforcer son partenariat avec le HCR au Burkina Faso pour soutenir la résilience des populations.
Le projet cible la région de l’EST (bureau du HCR à Fada), l’une des régions les plus touchées par la crise de déplacement (147.000 personnes déplacées), mais qui n’a jusque-là pas bénéficié de suffisamment d’appui en termes de réponse d’urgence adéquate des acteurs humanitaires.
Dans le cadre de son partenariat avec le Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation, le HCR souhaite contribuer au renforcement de l’autonomisation socio-économique à travers l’offre de formations professionnelles et l’assistance financière pour la réalisation d’activités génératrices de revenus. Le HCR ciblera les jeunes, y compris des personnes survivantes et à risque de Violence Basée sur le Genre (VBG), femme ou fille seule ou cheffe de famille et personnes handicapées. L’objectif étant de permettre à ces catégories de personnes de subvenir à leurs propres besoins de base (notamment en termes d’alimentation, de sécurité personnelle, de santé et d’éducation) et ainsi réduire les risques d’exploitation. Pour cela, les principales activités seront d’/de i) établir une carte d’enregistrement pour 25 000 familles déplacées, ii) faciliter l’obtention de cartes nationales d’identité burkinabè pour 5.228 personnes dont 3.600 déplacés et 1.568 hôtes, iii) accompagner la formation professionnelle de 123 jeunes dans divers domaines de métiers et iv) apporter un appui en cash à 292 jeunes pour leur permettre de s’auto-employer.
Bénéficiaires
Bénéficiaires directs :
- 5 228 personnes (3 660 PDI et 1 568 personnes membres des communautés hôtes) bénéficieront de cette action, dont au moins 52% de femmes et 30% de personnes en situation de handicap ;
- 123 jeunes (86 PDI et 37 hôtes) bénéficieront de formation professionnelle dans divers domaines de métiers, dont au moins 40% de femmes et 10% de personnes en situation de handicap ;
- 292 jeunes (204 PDI et 88 Hôtes - y compris ceux qui ont bénéficié de la formation professionnelle et qui n’ont pas été embauchés) bénéficieront d’une assistance multidimensionnelle via la modalité cash pour permettre de s’auto-employer, dont au moins 40% de femmes et 10% de personnes en situation de handicap.
Bénéficiaires indirects : au moins 25.000 familles déplacées internes.
Objectif général du projet
Contribuer à l’amélioration de l’environnement de protection et au renforcement de la résilience socioéconomique des personnes déplacées internes (PDI) et de leurs communautés d’accueil dans la région de l’est au Burkina Faso.
Objectifs spécifiques
- Faciliter l’accès des PDI et des communautés d’accueil à la documentation civile et à l’identité ;
- Renforcer la résilience socioéconomique des PDI et communautés hôtes.
Résultats attendus
- Le nombre de personnes ne disposant pas de documents d’identité est réduit ;
- Les PDI et communautés hôtes jouissent de leurs droits socioéconomiques.