Investir dans la petite enfance (phase 2)

L’Accord-Cadre de Coopération signé entre Monaco et le Burkina Faso en 2012, et son avenant signé en 2016, identifient l’éducation au cœur des priorités de coopération entre les deux Etats.

Le Burkina Faso s’est engagé à atteindre d’ici 2030 l’objectif 4 des objectifs de développement durable (ODD4) : assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. Le pays dispose de sa stratégie nationale de développement accéléré de l’éducation préscolaire au Burkina Faso (SNDAEP) 2021-2025. Or, selon les statistiques nationales 2023, seulement 6.3% des enfants burkinabés ayant entre 3 et 5 ans sont préscolarisés.

Par ailleurs, le taux de préscolarisation de la région du Centre, bien que plus élevé que la moyenne nationale (25,4 % contre 6,6%), cache de nombreuses disparités sur la répartition géographique et les effectifs d’élèves par classe. Quant à la région de l’Est, le taux d’accès reste l’un des plus faibles du pays, soit 1.2%.  Ces situations rendent l’accès au préscolaire difficile et limitent la qualité des services d’éducation.

L’étape de la petite enfance est celle où l’être humain dispose de son plus grand potentiel pour les apprentissages. En effet, c'est pendant la petite enfance (0-6 ans) que les fondations du système neuronal sont établies. C’est dans un environnement où l’enfant reçoit attention, soins et stimulation que son cerveau crée les connexions neuronales essentielles pour son bon développement. L’éducation préscolaire contribue à l’épanouissement de l’enfant et à une meilleure acquisition des apprentissages futurs, en particulier pour les plus défavorisés, qui vivent dans un environnement qui ne favorise pas un bon développement (manque de stimulation, malnutrition…).

Après une première phase du projet Investir dans la Petite Enfance de 2021 à 2023 menée par PED et son partenaire Fandima , le gouvernement Princier a souhaité renouveler son appui pour une  deuxième phase de soutien. Cette poursuite permettra de continuer les actions en faveur du développement de la petite enfance via l’appui au Centre d’Eveil et d’Education Préscolaire (CEEP), en y intégrant des dimensions transversales (éducation non genrée, éducation par le sport, hygiène, etc.).

Bénéficiaires directs :

• 3.920 enfants scolarisés seront directement impactés / 400 enfants du quartier profiteront de l’aire de jeux / 183 professionnels de la Petite Enfance / 90 membres de la communauté qui participent au fonctionnement des CEEP (24 cantinières, 66 membres de COGES) / 1.920 parents attendus au ciné-débats / 5 communes renforcent leurs compétences sur le Développement de la Petite Enfance (DPE) (Fada N’gourma, Ouagadougou et ses communes périphériques).

Bénéficiaires indirects :

• 7.840 parents d’enfants scolarisés.

Contribuer au développement de la petite enfance en renforçant l’accès et la qualité de l’éducation pour les jeunes enfants au Burkina Faso.

1. Améliorer l’accès aux écoles préscolaires publiques et à des aires de jeux de qualité ;
2. Renforcer les compétences des parents, professionnels de l’éducation et acteurs communautaires intervenant au profit des jeunes enfants ;
3. Renforcer la mobilisation des acteurs locaux autour de la problématique de développement de la Petite Enfance. 

• Les enfants ont accès à des structures préscolaires aux normes et à une aire de jeux ;
• Les enfants des structures préscolaires bénéficient d’un apprentissage et d’un encadrement de qualité non genré ;
• Les membres des communautés s’impliquent dans la gestion du CEEP ;
• Les parents prennent conscience des dangers d'une utilisation non contrôlée des écrans ; 
• Les acteurs intervenant dans le Développement de la Petite Enfance (DPE) mettent en place des actions concrètes en faveur du DPE.