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Réintégration scolaire des enfants rapatriés au Burundi

Intervention area
EDUCATION AND CHILD PROTECTION
Partner
Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) - Burundi
Country
Dates
From 01 January 2023 to 31 December 2025
Funding
€300,000
Opening hours

Contexte et problématique

Le Burundi, 187ème sur 191 pays à l’IDH en 2021, est un pays de la région des Grands Lacs africains, bordé par la République démocratique du Congo à l'Ouest, la Tanzanie à l'Est et au Sud et le Rwanda au Nord. Le pays a connu un cycle de crises chroniques avec des périodes successives de violence. Après une période de stabilité entre 2005 et 2015, marquée par une reprise économique et le retour des Burundais d'exil, une crise socio-politique en 2015 a plongé le pays dans une nouvelle instabilité et a entraîné l'exil de plus de 400.000 Burundais – dont plus de la moitié étaient des enfants – vers les autres pays de la région.

Du côté de l’Education des enfants rapatriés, de septembre 2017 à décembre 2022, plus de 200.000 réfugiés burundais ont été assistés par le HCR pour rentrer chez eux dans la sécurité et la dignité. Toutefois, seuls 50% des enfants rapatriés ont été réinsérés à l'école, et la plupart d'entre eux risquent d’abandonner l’école en raison des conditions socio-économiques difficiles ne permettant pas aux parents/tuteurs de prendre en charge les frais liés à la scolarité de leurs enfants.

Les enfants retournés rencontrent généralement des difficultés lors de la réinsertion scolaire car ils doivent s’adapter au système scolaire burundais qui diffère de celui du pays d’asile et doivent parfois réintégrer l’école en cours d’année. La non-maîtrise des langues d’enseignement (français et kirundi) est un facteur qui affecte la réinsertion scolaire. De plus, il a été constaté que beaucoup d’enfants retournés arrivent au Burundi sans certificat de scolarité ou avec un certificat non reconnu ne permettant pas d’intégrer facilement les enfants au niveau scolaire qui leur correspond. L’identification et le référencement des enfants retournés dans les zones de retour n’est pas toujours optimale et une partie des enfants ne sont pas réinsérés à l’école. L’accès à la documentation reste également problématique. En décembre 2022, 31% des enfants rapatriés ne possèdent toujours pas de certificats de naissance 6 mois après leur retour. Enfin, un facteur particulièrement inquiétant est la prévalence de la violence basée sur le genre dans les établissements d'enseignement, du primaire au secondaire et au supérieur. Les grossesses précoces combinées à la violence et aux sévices sexuels figurent parmi les causes d'abandon scolaire principales pour les jeunes filles scolarisées. Elles sont également confrontées à des problèmes liés à l’hygiène féminine (absentéisme notamment).  

Le projet, qui est le premier projet HCR au Burundi financé par la Coopération internationale, vise à renforcer l’éducation formelle dans les zones de retour à travers la construction d’infrastructures et de facilités scolaires, l’équipement des salles de classes et la distribution de kits scolaires. La cohésion sociale avec les rapatriés sera renforcée à travers l’inclusion des communautés locales. Le HCR travaillera au renforcement de la Protection de l’enfance à travers des sensibilisations sur l’importance de l’éducation et l’accès à la documentation (extraits d’acte de naissance) ainsi que par des formations sur les violences basées sur le genre, l’hygiène personnelle et la santé reproductive.

Ce projet s’inscrit dans les Objectifs de Développement Durable 3 (Bonne santé et bien-être), 4 (Education de qualité), 5 (Egalité entre les sexes), 10 (Inégalités réduites) et 17 (Partenariats pour la réalisation des objectifs) de l’Agenda 2030 des Nations Unies. Avec cette nouvelle collaboration au Burundi, la DCI approfondit son partenariat avec le HCR (8 de coopération en 2023), jusque là axé sur la Méditerranée et l’Afrique de l’Ouest. 

Bénéficiaires

Bénéficiaires directs :

  • 10 000 enfants (50% filles, 5% d’enfants avec handicap) (50% rapatriés et 50% communautés de retour)
  • 10 000 adultes (50% femmes, 5 % d’adultes avec handicap), dont les enseignants formés pour les cours de rattrapage (166 enseignants, 50% femmes).

Bénéficiaires indirects : toute la population des communes Gisuru (161 752), Giteranyi (245 943), Nyanza Lac (183 367) et Busoni (236 501). 

Objectif général du projet

Contribuer à la réintégration scolaire des enfants rapatriés dans les provinces de Muyinga, Ruyigi, Makamba et Kirundo d’ici 2024.

Objectifs spécifiques

  • Renforcer l’éducation formelle et de la cohésion sociale dans les zones de retour à travers les constructions des infrastructures et facilités scolaires (salles de classes), l’équipement de ces salles de classes en bancs pupitres et en kits scolaire ;
  • Renforcer l’accès à l’éducation pour les enfants rapatriés (y compris les Enfants aux Besoins Spécifiques) ;
  • Faciliter l’accès aux documents de naissance pour les enfants rapatriés. 

Résultats attendus

  • Les écoles sont renforcées grâce à l’amélioration des infrastructures scolaires, des équipements et matériels scolaires dans les zones de retour ;
  • L’accès à l’éducation de qualité et inclusive pour les enfants rapatriés (y compris les EBS) est renforcé ;
  • L’accès aux documents de naissance pour les enfants rapatriés est facilité.