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School of Peace, School for All

Intervention area
EDUCATION AND CHILD PROTECTION
Partner
Comunita di Sant’Egidio ACAP Onlus
Country
Dates
From 01 February 2023 to 31 January 2026
Funding
€250,000
Opening hours

Contexte et problématique

87% de la population du Burundi, classé 185ème sur 189 pays en termes d’indice de développement humain, vivaient sous le seuil de pauvreté en 2021, soit une augmentation de 4,4% par rapport à 2019 (83,4). Des années de crises sociopolitiques et économiques ont eu un impact sérieux sur l’accès de la population aux services de base et sur la résilience des systèmes et des communautés pour faire face à ces crises.

Le gouvernement a fait des efforts considérables pour donner la priorité à l’éducation et dépasser les engagements internationaux fixés à 20%, en consacrant 53,7 milliards de francs burundais (soit 179.000.000US$) du budget public total pour l’exercice 2021-2022. Parmi les objectifs stratégiques du Plan National de Développement (PND) 2018-2027, le Gouvernement du Burundi a identifié l’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation de base comme le premier défi parmi les priorités du système éducatif national.

Par ailleurs, le PND identifie comme objectif stratégique le développement d’un système éducatif performant, répondant aux besoins nationaux et conforme aux normes internationales. Pourtant, le système éducatif burundais présente de grandes difficultés à garantir l’accès et la qualité de l’éducation de base à tous. Selon Save the Children, 1,9 million d’enfants et d’adolescents en âge d’être scolarisés (4-19 ans) au Burundi ne le sont toujours pas ou ne l’ont jamais été. Les enfants appartenant à la communauté Batwa (reconnue par la Constitution nationale comme 3ème groupe ethnique du pays) sont particulièrement marginalisés dans l’accès à l’éducation. L’association burundaise Giriyuja estime à environ 7.000 le nombre d’enfants des rues dans le pays, dont 5.000 à Bujumbura et 2.000 autres dans les autres centres urbains fin 2021.

La Communita Sant’Egidio fait partie des partenaires privilégiés de la Coopération monégasque avec qui un Protocole d’entente a été signé à Monaco le 12 juillet 2022, et avec qui celle-ci coopère sur des projets menés au Liban (corridors humanitaires, au Burkina Faso (état civil des enfants), en Syrie (réinstallation des familles), au Mozambique et au Malawi (lutte anti-VIH) et pour des aides d’urgence (COVID en 2021, Ukraine en 2022).

Le projet, qui constitue une 1ère phase de mise en œuvre, vise à soutenir l’effort du gouvernement du Burundi pour contrer les taux d’abandon scolaire, en s’attaquant aux facteurs socio-économiques qui entravent l’accès à l’éducation et la rétention scolaire, par le biais d’une intervention intégrée d’éducation inclusive dans des écoles de la paix pour les enfants et les jeunes les plus défavorisés. Les écoles de la paix développées par la Communita Sant’Egidio sont déjà présentes dans plusieurs pays africains : le Mozambique, le Malawi et le Congo. Le projet vise à fournir à 500 mineurs à Bujumbura, Kayanza, Bururi, Kiremba, Ngozi, Nyanza Lac et Gitega une éducation et un soutien matériel. Enfin, deux types d’acteurs de la communauté éducative pouvant favoriser l’intégration et la rétention scolaires seront ciblés : la jeunesse, ciblée par la formation et le renforcement des capacités pour devenir acteurs de changement dans l’éducation, et les enseignants et directeurs d’écoles publiques, ciblés par des conférences et des ateliers sur l'intégration scolaire des enfants plus vulnérables.

Le projet contribuera aux cibles 4.1, 4.5 et 4.a de l’ODD 4 « Education de qualité », rentre dans le cadre de l’axe 1 « Education inclusive et de qualité pour les enfants les plus vulnérables » et s’inscrit dans le programme phare « Education des filles vulnérables » de la stratégie de la DCI. Les thématiques Egalité femme-homme et Handicap seront intégrées dans le projet. 

Bénéficiaires

Bénéficiaire directs :

  • 500 enfants vulnérables : enfants des rues, enfants déplacés et rapatriés, enfants en situation de handicap et enfants Batwa vivant à Bujumbura, Kayanza, Bururi, Kiremba, Ngozi, Nyanza Lac, Gitega et soutenus par des activités de soutien éducatif et matériel ;
  • 550 jeunes (15-30 ans) engagés dans des activités de volontariat ;
  • 30 directeurs d’écoles et enseignants ciblés par des conférences de sensibilisation et des ateliers sur l’intégration scolaire des enfants vulnérables.

Bénéficiaires indirects :    2.000 membres des familles des ménages des enfants vulnérables ciblés bénéficiant indirectement d’un soutien matériel et nutritionnel à leurs enfants.

Objectif général du projet

Contribuer à la rétention et à l’intégration scolaire des enfants les plus vulnérables au Burundi.

Objectifs spécifiques

  • Fournir des services d’éducation non formelle inclusifs et un soutien en matière de nutrition et d’assistance matérielle aux enfants des rues, aux enfants réfugiés de retour et aux enfants handicapés à Bujumbura, Kayanza, Bururi, Kiremba, Ngozi, Nyanza Lac, Gitega ;
  • Renforcer les capacités de la jeunesse burundaise et des acteurs du système éducatif public pour soutenir les actions destinées à la population la plus vulnérable du pays, en particulier les enfants.

Résultats attendus

  • 20 écoles de la paix sont équipées d’espaces éducatifs sûrs, inclusifs et protégés ;
  • 2 500 enfants vulnérables sont soutenus dans leur parcours scolaire grâce aux activités de l’École de la paix et reçoivent (par le biais de 4 distributions par an) un soutien matériel et nutritionnel ;
  • Au moins 90% (soit 450) des enfants vulnérables ciblés participent à au moins 75% des activités de l’École de la paix ;
  • Au moins 50% (soit 150) des jeunes participant à 6 ateliers de formation deviennent des volontaires actifs (participant à 75% des initiatives et réunions de solidarité) ;
  • Les capacités de coordination et d’organisation d’au moins 70% (35) des 50 bénévoles séniors sont renforcées ;
  • Les connaissances en matière d’éducation et de protection de l’enfance d’au moins 70% (soit 385) des 50 volontaires seniors et des 500 volontaires juniors sont renforcées.