Amélioration des conditions de vie des familles vulnérables dans les régions Vatovavy-Fitovinany, Boeny, Sofia et Betsiboka, Madagascar (Phase 3)

Malgré la jeunesse de sa population, la richesse de sa biodiversité, la fertilité de ses terres, Madagascar ne parvient pas à sortir sa population de la pauvreté. Son IDH n’a progressé que de 3% entre 2010 et 2020 (173/191 en 2021).

Les régions Sud-Est, Vatovavy et Fitovinany où intervient SAHI, sont les plus sinistrées du pays. Enclavement, risques cycloniques, dépendance aux cours des produits de base, forte pression sur la terre sont autant de facteurs qui affaiblissent le secteur agricole (90% de la population vit de l’agriculture). En 2022, une sécheresse suivie de deux cyclones successifs ont ravagé les services publics et infrastructures de la côte est. La pauvreté des campagnes a conduit de nombreuses familles à migrer vers Manakara, à la recherche d’opportunités économiques mais se retrouvent dans des habitats insalubres, avec un faible accès à la santé et aux services sociaux de base. L’instabilité des cellules familiales engendre une proportion importante de mères célibataires, particulièrement vulnérables.

Mahajanga, où intervient MAMPITA, est une ville portuaire de la côte nord-ouest de Madagascar. Les différentes activités développées n’ont pas tenu (industrie textiles, tabac, pêche, artisanat, tourisme, …) et la région peine à retrouver son niveau d’activité passé. Les populations pauvres se concentrent dans les quartiers populaires denses et insalubres sans eau ni électricité, avec peu ou pas d’accès à la santé et aux services de base. MAMPITA a étendu ses activités en 2021 et 2023 à 2 communes de la région Sofia (45% <15 ans, 85% vit de l’agriculture).

L’enclavement et le mauvais état des pistes (difficile d’accès en saison des pluies) font baisser les prix d’achat proposés aux agriculteurs et augmenter le coût des produits importés. La population peine à assurer ses besoins alimentaires, est confrontée à un faible accès aux services sociaux et à l’eau potable avec les problèmes sanitaires que cela engendre.

Pour répondre à ces problématiques, ATIA et ses partenaires locaux mettent en œuvre des actions intégrées de microfinance, accompagnement familial et mutuelle de santé. Mises en œuvre parfois simultanément au profit d’une même famille, elles permettent de lutter contre les aspects multidimensionnels de la pauvreté et de réduire l’impact d’un aléa sur la vulnérabilité des familles (problème de santé par exemple).

Cette nouvelle phase vise une extension dans 3 nouvelles localités des régions de Vatovavy et Fitovinany avec SAHI (de 5 à 8 points de service), dans 2 nouvelles localités de Mahajanga et 1 nouvelle agence dans la région de Betsiboka avec MAMPITA (de 6 à 9 points de service).

L’un des enjeux de ce projet est également de renforcer l’autonomie opérationnelle et financière des partenaires : MAMPITA, plus ancienne, a atteint un bon niveau d’autonomie opérationnelle, SAHI, plus récente, bénéficiera encore d’un appui technique d’un personnel expatrié.

Le financement du déploiement géographique permettra à moyen terme d’améliorer la viabilité financière de MAMPITA et SAHI. A l’issue de ce projet, l’autonomie financière de MAMPITA atteindra 44% (25% aujourd’hui), et SAHI passera de 21% à 37%. Ce ratio d’autofinancement comprend à la fois les activités de microfinance, mutuelle de santé et services sociaux et vise à terme l’autofinancement des services économiques et médico-sociaux, par les revenus d’intérêt de prêt, tout en maintenant un ciblage sur les populations très vulnérables. Grâce à ce modèle de développement, les actions ont vocation à perdurer après la fin du projet, l’objectif étant que les partenaires puissent continuer de proposer leurs services aux familles précaires de Madagascar de manière autonome après le retrait d’ATIA.

Le Gouvernement de Monaco appuie ce projet depuis 2018 qui s’inscrit dans l’Accord cadre de coopération signé en 2022 entre Madagascar et Monaco et ATIA fait partie des partenaires privilégiés de la DCI depuis la signature d’un protocole d’entente en juillet 2022.

• 11.800 familles (environ 47.200 personnes dont 80% de femmes) ont accès à un prêt ;
• 1.300 familles (environ 5.200 personnes) appuyées par les actions sociales (dont 22% soit 286 familles font partie des micro emprunteurs et bénéficient donc des 2 volets) ;
• 11.800 familles (environ 47 .200 personnes) ont accès à une couverture sociale et à des services médico-sociaux.

Contribuer à améliorer durablement les conditions de vie des familles vulnérables vivant dans les régions Vatovavy-Fitovinany, Boeny et Sofia, à Madagascar.

1. Permettre à 11 800 ménages vulnérables d’améliorer durablement leur capacité à générer et sécuriser leurs revenus ;
2. Permettre à 1 300 ménages vulnérables de résoudre leurs problèmes sociaux prioritaires et d’améliorer leur accès aux services publics ;
3. Améliorer l’accès aux soins et sécuriser la situation socio-économique de 11 800 micro-entrepreneurs et leurs familles grâce à une mutuelle de santé.

• 11 800 micro-entrepreneurs ont accès à des prêts productifs ;
• Les micro-entrepreneurs sont formés et accompagnés dans leurs projets ;
• Les micro-entrepreneurs ont accès à des services d’épargne ;
• Les familles vulnérables sont accompagnées dans leurs démarches auprès des services publics et dans la résolution de leurs problèmes sociaux ;
• Les micro-entrepreneurs et leur famille bénéficient d’une couverture santé ;
• Les micro-entrepreneurs bénéficient d’un accompagnement médico-social.