Programme d’insertion économique et de protection sociale des familles vulnérables de la région Vakinankaratra

Avec 75 % de la population vivant sous le seuil international de pauvreté et une chute de l’IDH d’une dizaine de points en 10 ans, Madagascar est le 10^ème pays le plus pauvre au monde en termes de PIB. Un enfant de moins de 5 ans sur deux souffre d’un retard de croissance et un sur deux souffre de malnutrition chronique. Par ailleurs, à l’instar de la plupart des pays, la COVID-19 a eu un impact non négligeable sur la croissance économique de la Grande Ile. Les habitants des quartiers pauvres de la région du Vakinankaratra vivent dans des conditions précaires, mais une grande partie d’entre eux fait preuve d’une réelle volonté d’améliorer ses revenus et sa situation sociale, en développant, ou souhaitant développer, des activités économiques. Elles disposent cependant d’un capital productif très limité, leur activité est extrêmement fragile et les revenus de leur famille faibles et irréguliers.

Elles n’ont pas accès aux services financiers (prêt, épargne), pour lancer ou développer des activités, ni aux services de suivi et de formation qui leur permettraient d’augmenter leurs chances de réussite dans ces initiatives. Dans ce contexte, les femmes sont le plus souvent les premières victimes de ces très nombreuses difficultés économiques et sociales. La pertinence du Projet réside donc dans sa capacité à répondre simultanément aux forts besoins de services financiers et non financiers des populations cibles. En effet, dans les quartiers d’intervention, les familles souffrant d’extrême pauvreté n’accèdent pas aux services de crédit et d’épargne (malgré la présence de quelques IMF commerciales qui demandent des garanties matérielles et financières inaccessibles pour cette cible) et ne parviennent donc pas à développer leurs activités et leurs revenus. Par ailleurs, cette précarité économique est indissociable d’un manque de formation pour la gestion d’une activité et d’une faible intégration sociale, comme l’ont confirmé les études d’impact réalisées dans ces contextes d’intervention. L’ONG VAHATRA propose des prêts productifs individuels et sans aucune garantie (montant moyen de 110 €) et de l’épargne réellement accessible aux plus pauvres, associés à des formations à la gestion, à un accompagnement économique et social individualisé, à un service de mutuelle de santé, à des ateliers éducatifs pour permettre aux familles de lancer ou de développer des micro-activités productives et d’améliorer leur situation sociale et sanitaire, d’augmenter et de sécuriser ainsi leur revenu et de progressivement changer leur situation socio-économique afin de sortir de l’extrême pauvreté. L’association de services économiques sans barrière à l’entrée et de services sociaux et de santé efficaces constitue donc une réponse innovante et particulièrement adaptée aux besoins identifiés. Cette phase fait suite à 2 précédentes phases qui ont permis le développement, l’extension géographique des activités et le nombre de personnes ayant amélioré leurs conditions de vie augmenter.

Bénéficiaires directs : 12 000 familles dont : 

• Microfinance :
  • 4.500 familles en cours de crédit à Ambatolampy.
  • 7.000 nouvelles familles bénéficiaires sur la zone pour la période de 2022 à 2024.
• Santé : les bénéficiaires des actions de microfinance auxquelles s’ajouteront 450 familles d’Antsirabe.

Soit 48 000 bénéficiaires directs (28.000 en 2022, 38000 en 2023, 48.000 en 2024)

Bénéficiaires indirects : les habitants des zones d’intervention, soit environ 448.000 personnes. Les pouvoirs publics locaux tireront également profit à long terme de l’amélioration de la situation économique et sociale des familles bénéficiaires.

Améliorer durablement les conditions de vie des populations défavorisées vivant dans les zones d’intervention du projet.

1. Augmenter l’indépendance et l’autonomie financière des travailleurs de l’économie informelle par l’accès conjoint au service de prêts et d’épargne et à un système de formation, d’accompagnement économique individuel, de formation technico-agricole et de pratique écologique ;
2. Améliorer l’accès des populations défavorisées à des services efficients en matière de santé et de protection sociale (mutuelle) ;
3. Promouvoir l’autonomie sociale des familles vulnérables dans les domaines de la santé, de l’éducation, des droits humains et des relations familiales.

• Les familles développent des Activités Génératrices de Revenus plus respectueuses de l’environnement, sécurisent leurs revenus et diminuent leur vulnérabilité face aux chocs extérieurs grâce à l’épargne ;
• Les familles adoptent des comportements positifs en matière de santé et utilisent les services de santé de base ;
• Les familles bénéficient d’une protection sociale et financière en matière de santé, utilisent les services de santé et sont en capacité de faire face aux urgences épidémiques ;
• Les enfants suivent une scolarité complète dans un cadre familial responsabilisé et bienveillant, dont chacun des membres connaît ses droits et est en capacité de se protéger.