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Résilience agroécologie et nutrition à Ebana et Antsomontsoy

Intervention area
FOOD SECURITY
Partner
Centre Technique Agro-écologique du Sud - CTAS
Country
Dates
From 01 November 2022 to 31 October 2026
Funding
€550,000
Opening hours

Contexte et problématique

La sécurité alimentaire est une des principales priorités, comme l’indique l’Accord-Cadre sectoriel de coopération dans le domaine de la santé, renouvelé le 28 mars 2022 lors de la visite officielle de Mme Isabelle Berro-Amadeï à Madagascar.

La région Androy est l’une des régions les plus défavorisées de Madagascar avec plus de 94% des ménages ruraux vivant sous le seuil de pauvreté et près de 70% en situation d’insécurité alimentaire. Ceci est dû notamment aux fortes contraintes climatiques, à un enclavement important de la zone, au manque de disponibilité des denrées alimentaires, à l’insécurité foncière et à une agriculture et une activité d’élevage peu productives.

Avec des taux de malnutrition chronique pouvant atteindre 49% et un taux de malnutrition globale variant de 7 à 10%, la situation nutritionnelle de l’Androy connait une dégradation alarmante. Cette situation est aggravée par le changement climatique, qui a pour conséquence des crises alimentaires et nutritionnelles de plus en plus fréquentes, notamment la sécheresse de 2020 qui a provoqué une famine grave et mis en insécurité alimentaire plus d’un million de personnes.

Par ailleurs, la hausse des prix des denrées alimentaires provoquée par la crise climatique et l’effet de la pandémie de Covid-19 ont diminué le pouvoir d’achat des ménages et leur situation nutritionnelle s’est fortement dégradée. Un grand nombre de ménages, très affaiblis par la crise pandémique de 2020, n’ont plus de ressources pour relancer leur appareil productif (semences, cheptel, etc.). Cependant, dans cette crise climatique dramatique, une ONG malgache dirigée par de jeunes ingénieurs agronomes, le Centre Technique agroécologique du Sud (CTAS), et le GRET (partenaire privilégié de la DCI) ont conçu et diffusé depuis 2014 des « blocs agroécologiques ». Ces « blocs » consistent à transformer des terres devenues arides en terres cultivables, dans une région où les arbres ont été coupés pour faire du bois de chauffe ou construire des cases et où le vent racle les sols en emportant la couche la plus fertile. La plantation de certaines variétés crée des haies de protection des parcelles contre le vent et le sable et sont également consommables (graines qui diversifient l’alimentation, feuilles utiles pour nourrir le bétail et parties ligneuses pour le bois de chauffe). Cette technique améliore la résilience des ménages et permet à de nombreuses familles de ne pas migrer.

Les sites d’intervention se trouvent dans la zone littorale de la Région Androy, à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de région, Ambovombe. Ce projet permettra de remettre en valeur 996 hectares de champs agricoles afin d’aider directement au moins 1.195 ménages à produire localement leur nourriture dans des blocs agroécologiques témoins, à partir de cultures locales tolérantes à la sécheresse, telles que le pois d’Angole, le pois de Lima (konoke), le mil, le sorgho avec une intégration agriculture/élevage. Ce projet contribue ainsi directement à l’adaptation des populations au changement climatique (approche transversale de la DCI).

Bénéficiaires

Bénéficiaires directs :

  • 20 Paysans Relais (PR) ;
  • 20 Comités des agriculteurs ou KM (Komitin’ny Mpamboly) ;
  • 10 Boutiques d’intrants (BI) ;
  • 1.195 ménages dans les blocs agroécologiques (soit 7.170 personnes, dont 4.780 enfants).

Bénéficiaires indirects :

La population des alentours des blocs agroécologiques. Au moins, 5.062 ménages, soit près de 30.370 personnes, dont 20.250 enfants, bénéficieront de ces techniques agroécologiques de proximité, visibles et accessibles et seront plus résilients sur la production de leur nourriture. Au moins 30% de tous ces bénéficiaires seront des femmes.

Les bénéficiaires finaux sont au moins 11.741 ménages (soit 70450 personnes) issus des communes d’Ambovombe et de Maroalimainty, Imongy et Antaritarika.

Objectif général du projet

Renforcer la résilience des populations d’Ebana et d’Antsomontsoy par des actions combinées « agroécologie et nutrition ».

Objectifs spécifiques

  1. Restaurer et densifier les blocs agroécologiques pour diversifier la production agricole afin d’augmenter les ressources alimentaires locales ;
  2. Former les populations à une alimentation locale saine et équilibrée, notamment pour les femmes enceintes et les enfants en bas âge.

Résultats attendus

  • Les productions agricoles au niveau des ménages bénéficiaires sont diversifiées ;
  • Les aliments des ménages sont diversifiés et plus nutritifs, notamment pour les femmes enceintes et les enfants en bas-âge.