Sandratra : Contribuer à la réinsertion des enfants en situation de rue d’Antananarivo en renforçant les capacités et le travail inter-associatif des acteurs qui les prennent en charge (phase 3)

Le projet Sandratra répond à la problématique des enfants et familles vivant dans la rue à Antananarivo, phénomène qui tend à augmenter avec les crises successives dont souffre Madagascar. Ainsi, la ville compterait plus de 20 000 enfants en situation de rue, exposés à de nombreuses violations de leurs droits fondamentaux (violences dont agressions sexuelles, pas d’accès aux soins de santé et à l’éducation, stigmatisation etc.). Le projet, initié en 2016, est né du partenariat historique entre Apprentis d’Auteuil et trois des partenaires du projet dans les années 2000. Il s’appuie sur les expériences de chacun et sur la force du collectif pour améliorer constamment la qualité de l’accompagnement des enfants et des jeunes, tout en veillant à renforcer l’autonomie des structures partenaires.

Ainsi, le projet Sandratra vise la réinsertion sociale et économique des enfants et des jeunes, filles et garçons, en situation de rue à Antananarivo, en accompagnant cinq partenaires locaux: le centre spiritain NRJ, les associations HARDI, Graines de bitume et Manda ainsi que la PFSCE, plateforme de coordination des acteurs de la protection de l’enfance à Madagascar. L’appui aux partenaires se fait à travers trois types d’action qui correspondent aux trois objectifs spécifiques du projet :

Actions éducatives et sociales en direction des enfants en situation de rue et de leur famille

Actions visant à améliorer les compétences et les pratiques des équipes éducatives par l’octroi de formations et la mise en place d’espaces d’échanges de pratiques ;

Actions de mise en réseau des partenaires et de plaidoyer pour défendre les droits des enfants des rues à Madagascar, et l’accès à la formation professionnelle et à l’emploi pour les jeunes vulnérables.

Bénéficiaires directs :

• 1700 enfants et jeunes en situation de rue accueillis dans les centres dont : 900 en accueil du jour, 500 en parcours d'insertion et 300 en hébergement de nuit ;
• 1200 enfants et jeunes suivis lors des activités de travail de rue ;
• 1000 familles vulnérables, dont 200 vont bénéficier d'un accompagnement renforcé ;
• 20 cadres et membres des CA des associations.

Bénéficiaires indirects :

• 4000 membres des familles des enfants accompagnés par les associations ;
• 20 autorités politiques et administratives

Objectif général 

Contribuer à la réinsertion sociale, scolaire et professionnelle des filles et des garçons en situation de rue d’Antananarivo (Madagascar) en renforçant les capacités et le travail collaboratif des acteurs qui les prennent en charge.

1. Les enfants et jeunes en situation de rue et leurs familles sont accompagnés vers plus d’autonomie par une prise en charge et un accompagnement adapté au parcours de chacun en intégrant les spécificités de genre ;
2. Les 4 partenaires principaux du projet sont accompagnés pour améliorer la prise en charge des enfants et jeunes en situation de rue et de leurs familles et pérenniser leurs actions ;
3. Le collectif « Sandratra », les jeunes et les partenaires techniques, financiers et institutionnels se mobilisent pour porter la voix des ESR et faire valoir l’accès à leurs droits fondamentaux.

• Les enfants et jeunes filles et garçons en situation de rue sont identifiés et orientés pour la prise en charge de leurs besoins de base ;
• Les centres prennent en charge des enfants et jeunes en situation de rue pour qu’ils retrouvent un accès à leurs droits fondamentaux ;
• Les 4 structures proposent et mettent en œuvre un parcours d’insertion socio-professionnelle pour les jeunes qui le souhaitent ;
• Les familles des enfants et des jeunes sont renforcées dans leurs capacités parentales et dans leur autonomie ;
• Les équipes éducatives sont renforcées pour mieux accompagner les ESR ;
• Les partenaires sont accompagnés pour améliorer leurs pratiques organisationnelles, leurs procédures et leur stratégie de levée de fonds ;
• Le suivi des bénéficiaires est amélioré ;
• Le collectif « Sandratra » se renforce et gagne en autonomie et en visibilité ;
• Les enfants, les jeunes et les familles sont consultés et écoutés tout au long du projet pour faire valoir leurs droits essentiels ;
• Des actions de plaidoyer sont menées en faveur des ESR en lien avec la PFSCE et les acteurs institutionnels.